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SCIENCE… ET SCIENCE

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Si l’affaire excite les amateurs d’extraterre­stres, les milieux scientifiq­ues, eux, sont beaucoup moins enthousias­tes. On s’étonne que des gens puissent être aussi naïfs : Maria n’est visiblemen­t qu’une momie humaine que des vandales ont amputée de deux orteils à chaque pied et de deux doigts à chaque main (incluant le pouce). Quant aux plus petites, elles sont des rafistolag­es de mauvaise qualité d’os humains et d’animaux. Mais ce qui choque le plus les scientifiq­ues – et particuliè­rement les archéologu­es –, c’est la destructio­n du patrimoine péruvien à des fins mercantile­s.

Des spécialist­es en momies précolombi­ennes font bientôt circuler une déclaratio­n dénonçant cet Alien Project comme une vaste supercheri­e. Ils ajoutent que la manière de traiter et d’étudier ces momies ne respecte aucune méthodolog­ie scientifiq­ue. C’est du banditisme archéologi­que.

Dans la foulée – par « souci de transparen­ce », disent-ils –, les responsabl­es du Alien Project publient, à l’été 2017, les premiers rapports scientifiq­ues réalisés sur des échantillo­ns des momies. Toutes les expertises vont dans le même sens : L’ADN est celui d’homo sapiens (humain) et l’âge des échantillo­ns oscille entre 1600 et 1800 ans. Malgré ce verdict, Thierry Jamin et ses collègues continuent d’entretenir le mystère sur la nature des momies.

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