JEUX VIDÉO
RENDRE MONSTER HUNTER PLUS GRAND PUBLIC ET LE VENDRE EN OCCIDENT SURTOUT : CAPCOM A DÛ RELEVER POUR CELA UN ÉNORME CHALLENGE. MISSION ACCOMPLIE, MAIS NON SANS QUELQUES DÉFAUTS.
Vénéré au Japon sur 3DS, bien plus confidentiel en Occident, Capcom a procédé à plusieurs changements pour rendre son jeu désirable, et surtout donner aux joueurs l’occasion de se concentrer sur le principal dans ce jeu : la chasse à d’énormes monstres.
Oubliez donc le farming dans le sens rébarbatif ou encore la récupération de matériaux qui était handicapée par une pioche qui pouvait se briser. Capcom s’est adapté à plusieurs canons occidentaux des RPG en simplifiant, mais aussi en améliorant, plusieurs aspects du jeu. Les menus sont enfin presque clairs, les dégâts qui apparaissent permettent de rapidement jauger ses nouvelles armes, tandis que les combats contre les monstres sont bien plus intenses. Par contre, pas de mitrailleuse et autres lancegrenades. Vous aurez droit à différentes épées, arbalètes et styles de combat qu’ils permettent, sans oublier les indispensables coups spéciaux qui donnent d’ailleurs lieu à de chouettes effets visuels.
Ces combats justement, parlons-en! Ils sont très fluides avec des esquives travaillées, même si certains monstres vous écraseront quand même. Si les premiers combats s’avèrent faciles et s’apparentent plus à des tutoriaux pour se familiariser avec le jeu, les monstres de haut niveau offrent un challenge bien supérieur. Tout d’abord, ils n’ont pas de barre de vie, le fin chasseur que vous êtes devra observer leur comportement pour juger des bonnes attaques à déclencher. Et lorsque vous les ferez tomber, vos dégâts seront démultipliés. Cependant, le faible humain que vous incarnez n’a pas de super pouvoirs ou de résistance au-delà du commun. Le moindre coup peut s’avérer dévastateur sur votre santé, et il n’est pas rare en découvrant le jeu de mourir dans les premiers temps. Bien sûr, on pourra améliorer son personnage et son équipement en montant de niveau, mais la chasse aux monstres repose sur une bonne grosse dose de stratégie, seul et surtout en équipe. L’utilisation du décor est également mise à contribution pour blesser l’ennemi, tandis que d’autres monstres scriptés pourront également entrer dans le combat et se ruer sur votre adversaire qui agira alors comme si vous n’étiez plus là. L’occasion, donc, d’en profiter et de l’attaquer de plus belle.
Si le jeu se répartit sur cinq mondes, les niveaux sont assez vastes et bénéficient d’un énorme travail sur le level design. Leur verticalité, parfois sur plusieurs niveaux, agrandit également la surface disponible. Le jeu est très beau, mais il est dommage qu’il ne tourne qu’en 30 FPS et soit incapable d’atteindre les 60 même sur Xbox One X en activant le mode performance.
Disponible actuellement que sur console, une version PC est prévue pour le troisième trimestre. Avec du 60 FPS à la clé, des graphismes au maximum et une fluidité fortement accrue, on ne saurait trop conseiller à ceux qui possèdent une machine adéquate d’attendre cette version qui, comme pour des titres tels que Prey ou Destiny 2, risque de le transcender pour le rendre bien meilleur à jouer.