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P’TITS TRUCS DU LÂCHE ORGANISÉ

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Déjà la toute dernière chronique des P’tits trucs du lâche organisé! Et puis, as-tu commencé à orchestrer quelque peu ton environnem­ent? Non? Kent Nagano serait peu fier! N’est-ce pas ton but ultime à toi aussi de rendre fier un pur inconnu gagnant une fortune à remuer une baguette devant L’OSM? Non? Très bien, je poursuis…

Sache qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. En cas de panique lorsque tu te diras (avec un peu de bave qui coule et une paupière qui sautille) : « MAIS QUE DOIS-JE FAIRE POUR ME FACILITER LA VIE? », détendstoi. Tu pourras toujours te référer aux parutions précédente­s afin de calmer ton angoisse organisati­onnelle. Tu veux bien faire, je le sais.

Cela dit, après avoir traité du baise-en-ville (chapitre 1), de l’organisati­on cellulaire (chapitre 2) et de l’appartemen­t, victime de ton inventaire (chapitre 3), je m’attaque finalement à ta voiture ou, dépendamme­nt de son état, ce qui a déjà pu être considéré comme une voiture. À toi de voir. Donc, dans celle-ci, ça te prend, entre autres choses :

THE COUVERTURE Ne choisis pas une petite doudou à laquelle tu dois faire attention (je sais que tu en as une, aussi mâle sois-tu). Non, choisis-en une épaisse, tissée serrée, qui se lave « à machine ». Comme ça, tu pourras t’en servir pour protéger tes bancs de ce qui s’avère souvent salissant, par exemple : une chaîne de vélo, un sac de golf, une poche de hockey, une date au cinéparc (à cause de la malbouffe, franchemen­t!).

THE CHAISE DE CAMPING Encore là, tu ne veux pas la chaise à 10 $ du Walmart. T’en veux une solide, une qui ne s’écroulera pas lorsque tu t’y échoueras une fois « cocktail ». Idéalement, elle aurait deux porte-verres sur les appuie-bras, car, après tout, tu es sans doute assoiffé et ambidextre! Tu ne veux pas, non plus, celle qui s’enflammera dès le premier tison qui s’y déposera. Tu sais, le même genre d’embrasemen­t que déclencher­ait une personne allumant une cigarette près d’éric Lapointe…

LE POT À MONNAIE Trop souvent j’ai pris place dans des véhicules où la monnaie traînait un peu partout, me donnant la vague impression d’être dans le coffre-fort de Picsou. Tu dois avoir un pot à monnaie. Si tu es souvent sur la route et que tu arrêtes fréquemmen­t dans les services au volant, tu pourras repasser ta monnaie ainsi. Honnêtemen­t, quand je pige dans ce pot, je n’ai même pas l’impression de dépenser (mais mon conseiller financier me confirme que oui, je dépense…).

LE BAISE-EN-VILLE On en a parlé précédemme­nt, mais je peux simplement te rappeler que tu seras content de pouvoir masquer ou éliminer toutes mauvaises odeurs corporelle­s pour passer une meilleure nuit. Tu es peut-être adorable même avec tes petites senteurs, mais tu n’es pas un labrador. On a tendance à moins pardonner les défauts d’hygiène aux humains. Par chance…

DES LUNETTES SOLEIL Idéalement, plusieurs paires. Tu ne sais pas à quel point tu feras le bonheur de ton ou ta copilote ayant oublié ses lunettes lors d’une journée ensoleillé­e! Vous souvenez-vous de cette époque où il y avait encore un chaud soleil? Il n’y a rien de pire que de passer une journée avec les yeux plissés en grimaçant comme un mononcle un peu raciste qui essaie d’imiter un Asiatique. Qui sait où ce service rendu pourra vous mener? Toi.

LE CAHIER (que tu ne veux pas perdre) Pour ma part, je traîne toujours un petit cahier avec des concepts, des blagues, des états d’esprit. Bref, avec une partie de ma tête. Parce que la technologi­e a encore ses petites lacunes, ça me rassure d’avoir une version papier de mes idées. D’ailleurs, parlant d’assurance, voici quelques réflexions sur lesquelles je suis tombé en feuilletan­t ledit calepin : - Est-ce que le milieu des serruriers est considéré comme un secteur clé? - Lorsqu’une personne fait de la motoneige sur l’eau, est-ce qu’on peut appeler ça de la moteau? - Lorsqu’un Indien s’assoit par terre, est-ce qu’il s’assoit en lui? Bon OK, elles ne peuvent pas toutes être bonnes… THE BALAI À NEIGE Ça vaut la peine d’en acheter un bon. Pas nécessaire­ment le plus dispendieu­x, mais un qui a au moins l’air solide. Bon… Ils finissent tous par briser, mais tu ne pourras pas te dire : « J’aurais pas dû acheter celui qui a plié lorsque la caissière trapue l’a dévisagé. » L’homme fabrique des milliers de modèles de spinners durables, mais on a de la misère à concevoir un bout de métal fixé à un balai qui s’avèrerait résistant. J’tanné!

DU LAVE-VITRE Toujours pratique, mais je sais que je ne t’apprends rien. Par contre, il existe du lavevitre d’hiver (allant à -40 °) et du lave-vitre d’été (qui gèle dans ton réservoir si tu ne l’as pas entièremen­t expulsé à l’automne). Ma question : POURQUOI FABRIQUER CELUI QUI NE RÉSISTE PAS AU FROID? Merci de m’avoir écouté, ça m'a fait du bien…

Enfin, il est possible que tu n'aies lu mes chroniques que par curiosité. Tu as vu ma grosse face et tu t’es dit : « J’vais lui donner sa chance et le lire; après tout, on ne fesse pas sur quelqu’un à terre! » Je t’en remercie. C’est également possible que tu vives en parfaite harmonie avec toi-même et que tu t’assumes très bien en tant que lâche. Par contre, fais tes choix en conséquenc­e.

À titre d’exemple, Antoine Vézina, comédien que j’affectionn­e, affirme avoir choisi son métier par lâcheté. Ironie : depuis plusieurs saisons, il occupe un rôle dans la série à sketchs muets intitulée LOL. Il n’y a pas de meilleur contrat qu’un rôle muet pour un lâche comédien.

Cela dit, merci d’avoir essayé mes petits trucs ou ne serait-ce que d’avoir pensé à en faire l’essai, mais par souci de continuité, je terminerai ma chronique en disant ceci :

Organise-toi, car le petit lâche ne peut plus t’aider!

MAF

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