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ALFA ROMEO GIULIA

L’ENFANT PRODIGE

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Par Benoit Charette – L’histoire de la voiture sport italienne est née avec Alfa en 1910, et devenu Alfa Romeo en 1918. Cette marque plus que tout autre a façonné l’histoire de la course automobile en Italie. Les versions aux trèfles à quatre feuilles représente­nt l’ultime modèle sportif de la marque, ce trèfle utilisé d’abord en course est ensuite transféré aux voitures les plus sportives de la gamme Alfa, dont notre essai ce mois-ci.

UNE ATTAQUE DE FRONT AUX ALLEMANDES

La Giulia quadrifogl­io arrive sur le marché avec un but précis, celui d’attaquer de front la BMW M3, la Mercedes C63 AMG et la Cadillac ATS-V. Audi n’a rien d’assez puissant pour se mesurer à cette machine extrême. Alfa avoue tout de go que la M3 est la cible de choix. La forme générale du modèle et les dimensions sont aux millimètre­s près celles d’une M3. Toutefois, Alfa, qui est le maître dans le design italien, donne une allure torride aux lignes de cette voiture qui est belle sous tous les angles. Les proportion­s, la croupe, les courbes sen- suelles font de cette Alfa une beauté.

UN COEUR DE FERRARI

Depuis toujours, lorsqu’alfa Romeo se présente dans un segment, c’est pour dominer. Cette Giulia extrême arrive avec un moteur 6 cylindres 2,9 litres turbo qui fait 505 chevaux, le plus puissant de la catégorie. Alfa a pris un V8 3,9 litres de Ferrari, retranché deux cylindres et ajouté un turbo, aussi simple que ça. Une boîte à huit rapports avec palette au volant est ajoutée et vous avez une véritable machine de guerre qui rugit de bonheur à chaque accélérati­on. Elle a un comporteme­nt sanguin comme toute bonne italienne et on sent la filiation avec Ferrari derrière le volant. Son caractère bouillonna­nt fait rapidement monter le taux d’adrénaline et sa tenue de route comme son comporteme­nt la place à l’abri des critiques : une vraie machine à rouler.

UN INTÉRIEUR UN PEU DÉCALÉ

C’est dans l’habitacle que la Giulia perd des points. Sa finition n’est pas mauvaise, mais pas non plus à la hauteur des allemandes. L’écran tactile est trop petit, la panoplie d’aides à la conduite électroniq­ue plus restreinte et une attention générale au souci du détail qui laisse un peu sur sa faim. Ceux qui aiment une position de conduite basse seront bien servis. Il faut aussi mentionner que l’ouverture des portières arrière est étroite et que le coffre est drôlement découpé, nuisant au côté pratique de la chose.

Excitante, belle à croquer et d’un plaisir sans borne à conduire. Il manque quelques ingrédient­s à cette Alfa Romeo pour faire une véritable percée sur le marché. Premièreme­nt, le réseau de concession­naires est tellement petit que l’on voit mal comment elle pourra bien se vendre et il y a la fameuse question de la fiabilité. Alfa Romeo a la triste réputation d’être aussi jolie que peu fiable. Mais une chose est certaine, aucune voiture à 90 000 $ ne vous procure un tel plaisir de conduire. Si cet argument vous suffit, allez-y sans crainte.

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