SCIENCE ET FICTION
À en croire la théorie de la relativité, le temps s’écoule différemment selon que vous êtes immobile ou en mouvement. Plus ce mouvement approche la vitesse de la lumière (300 000 km/s), plus le temps s’égraine lentement. Imaginons alors des jumeaux, l’un embarquant pour une mission de deux ans à bord d’une fusée voyageant à 99 % de la vitesse de la lumière, l’autre demeurant sur Terre. À son retour, le voyageur n’aura vieilli que de deux ans, mais son frère, lui, sera plus âgé de 30 ans! Certes, le temps qui s’écoule plus lentement n’est pas un bond dans le futur, mais c’est une façon de « déjouer » le temps. Cela ne concerne toutefois que l’avenir. Se projeter dans le passé est beaucoup plus problématique. Les physiciens croient d’ailleurs que la marche du temps ne peut aller qu’en avant, faisant du voyage dans le passé une impossibilité. Il y a aussi le problème insurmontable des paradoxes. Si vous reculez dans le temps et empêchez vos parents de se rencontrer, cesserez-vous d’exister sur-le-champ? Mais dans ce cas, comment, dans le futur, pourriezvous revenir dans le passé pour jouer les troublefêtes? C’est une situation insoluble... à moins qu’il n’existe autant de futurs que de paradoxes : il y aurait alors un futur avec vous – issue de l’union de vos parents – et un futur sans vous. L’histoire deviendrait alors un organigramme temporel semblable à une branche offrant un nombre infini de ramifications…