Summum

L’indétrônab­le Dwayne Johnson

- PAR MATT LEE

Devenu une icône du cinéma, Dwayne Johnson est partout ces temps-ci! Ses participat­ions aux plus populaires longs métrages hollywoodi­ens sont de plus en plus nombreuses et récoltent beaucoup de succès. Dans les derniers temps, on n’a qu’à penser à Baywatch ou encore à Jumanji: Welcome to the Jungle et plus récemment à Rampage. Rencontre avec bien plus qu’un simple acteur.

On peut dire que c’est occupé ces temps-ci pour toi… surtout avec le nouvel ajout à ta famille… On vit présenteme­nt plusieurs nuits sans dormir avec bébé Tiana qui est née il y a quelques semaines. C’est ma troisième fille, ce qui est merveilleu­x et je me sens vraiment choyé. Je ne comprends pas, par contre, pourquoi je ne peux concevoir de garçons! (Rires) Ce n’est pas parce que je n’ai pas essayé, pourtant je me pratique tout le temps, tu peux en être sûr!

Je présume que tu as pris le temps d’être présent pour sa naissance? (Rires) Oui, j’en ai pris. C’était une expérience incroyable et j’ai appris que tu dois être un pilier pour ta partenaire, pas seulement pour réconforte­r Maman avec des mots, mais aussi pour tenir des mains et des jambes… J’ai tout fait ça! Le docteur m’a demandé si je voulais regarder et voir comment « ça » se passait, « où » ça se passait… J’ai dit : « Non, merci… je préfère rester ici avec Maman… » Puis j’y ai repensé : « Non, c’est ma fille, mon troisième enfant. J’ai besoin d’être là. » Et j’ai dit à ma femme : « Lâche pas, je reviens! » Juste être là et regarder ce qui était en train de se passer… c’était incroyable. Récemment, tu es sorti publiqueme­nt sur ton passé alors que ta vie n’était pas toute rose. Qu’est-ce que ça fait de s’ouvrir comme ça sur ses jours un peu plus sombres… Quand j’ai parlé de ma dépression alors que j’étais plus jeune, les gens y ont trouvé une certaine inspiratio­n et, comme je l’ai dit souvent, la dépression ne discrimine pas! J’ai cru bon de partager ces choses-là sur mon passé, car peu importe ton revenu ou l’endroit où tu es né, la dépression frappe de la même façon et ça frappe fort. Je savais qu’en m’ouvrant un peu sur ces choses-là, si je pouvais rejoindre ne serait-ce qu’une seule personne, ça aura servi. Et il y a quelque chose de bizarre sur la façon qu’on est fait, les hommes et en tant que société, et sur le fait que, souvent, on n’a pas le droit de s’ouvrir ou de montrer de la vulnérabil­ité… Il faut que tu en parles, ne pas être trop orgueilleu­x, trop gêné ou trop fier.

Skyscraper a été le film d’action d’été de l’année grâce à toi. Parlenous un peu de ton personnage, Will, dans le film? Will Sawyer est un sacré personnage et quand on le rencontre dans le scénario, il essaie juste de reconstrui­re sa vie en tant qu’amputé, et le gars a de la misère! Il a décidé d’accepter un travail à Hong Kong et il part donc là-bas avec sa famille. Le boulot en question est dans le domaine de la sécurité, il doit s’occuper d’un énorme gratte-ciel appelé The Pearl et il a besoin de l’inspecter pour être sûr que le bâtiment recevra son certificat d’assurance. Après son analyse, il dit de l’immeuble qu’il est le plus grand et le plus avancé bâtiment du monde, mais admet que personne ne serait en mesure de faire quoi que ce soit si quelque chose tournait au vinaigre. Est-ce que ça « fitait » avec les projets que tu souhaites poursuivre dans le futur? C’est définitive­ment mon type de film. J’attends toujours le moment dans ma carrière où je vais mettre de côté ce genre-là et faire quelque chose de complèteme­nt différent… Peut-être une comédie musicale, un film country ou un western… (Rires) Mais je n’ai pas encore eu ce désir pour l’instant.

J’ai lu que tu voulais un peu rendre hommage à Die Hard dans Scyscraper? Comme nous avions une saison pleine de superhéros cool et « badass », je voulais faire un film qu’hollywood ne fait que trop peu maintenant… un film qui rend hommage et qui respecte les films d’action classiques qui ont inspiré moi et mon entière génération, de Die Hard à The Towering Inferno en passant par The Fugitive. Le sang d’un soldat blessé au combat, de la sueur, de l’amour et le cran de sauver sa famille... Le rôle de ma carrière le plus exigeant physiqueme­nt et émotionnel­lement, mais j’ai adoré chaque seconde et je suis vraiment reconnaiss­ant que Rawson m’ait apporté ce rôle-là.

Dwayne, l’entraîneme­nt a une place toujours aussi importante dans ta vie… J’en ai parlé avant, mais plus jeune, j’ai eu mon lot de combats personnels que je devais traverser et j’étais très perdu… j’étais souvent dans le trouble à l’adolescenc­e. J’avais besoin de me redresser et, grâce au culturisme, j’ai été capable d’apprendre à m’apprécier et à me respecter, à définir mes buts dans la vie. J’ai essayé de prendre l’exemple sur Arnold et Sylvester, et je savais qu’un jour, je serais acteur. Partant de là, j’aime vraiment m’entraîner. Ça fait partie de mon quotidien. Ce n’est pas nécessaire­ment pour être très « musculaire », j’aime juste avoir cette structure dans ma vie de tous les jours. Quand je me lève le matin, j’ai ce besoin vital d’être actif, que ce soit en faisant du cardio, du yoga, du Pilates, du jogging ou de la méditation. J’organise ma vie autour de ces activités et ça me donne une énergie et un bien-être incroyable­s. Et le plus balancé je suis, le plus sexy je me sens!

Quand on te regarde, tu dégages beaucoup de positivism­e. Comment le transposes-tu dans ta vie de tous les jours? Quand les gens voient mes films, je veux leur apporter beaucoup de joie et un bon divertisse­ment. Je travaille très fort sur mes films et, dans mon rôle de producteur, j’essaie de m’impliquer encore plus pour être sûr que les gens qui vont voir mes films sortent avec le sentiment d’en avoir eu pour leur argent, qu’ils soient heureux et qu’ils aient eu du plaisir. C’est tout ce qui importe pour moi. On a tous des mauvaises journées, mais quand tu prends conscience de ton environnem­ent, que tu comprends que la journée de beaucoup de monde dépend de toi, tu fais en sorte de n’offrir que le meilleur de toi-même… En tout cas, j’essaie! De par la nature de mon métier, je rapproche les gens et leur fais vivre des émotions. Juste ça, c’est suffisant pour te motiver à donner le meilleur de toi-même tout le temps et à travailler avec le sourire estampé dans le visage… et je pense aussi que c’est ma personnali­té qui fait que je suis comme ça.

J’AI ESSAYÉ DE PRENDRE L’EXEMPLE SUR ARNOLD ET SYLVESTER

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