Summum

Snuff movie,

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C’EST TELLEMENT ÉNORME QU’IL EST NÉCESSAIRE DE FAIRE LA PART DES CHOSES ENTRE LE CONCEPT ET LA RÉALITÉ. SUMMUM PROPOSE DANS CET ARTICLE DE FAIRE LA LUMIèRE SUR L’IDÉE DERRIèRE LES SNUFF FILMS ET D’ExPOSER CE QU’ILS ONT DE VRAI DANS LEUR PROPOS. BIENVENUE DANS LE MONDE FLOU ET FOU DE LA

performanc­e au-delà des limites.

LA SOUFFRANCE D’AUTRUI

Souvent, la mort présumée dans les snuff films est liée à des scènes de torture sexualisée, et les victimes sont souvent des femmes. L’idée que les femmes, en particulie­r celles qui acceptent de jouer dans des films pornograph­iques, sont sacrifiabl­es, fait partie intégrante du concept du snuff movie. Cela dit, il existe également des snuff movies gays impliquant le sacrifice de jeunes hommes naïfs.

Les snuff movies, bien qu’ils relèvent principale­ment de la légende urbaine, représente­nt l’extrême capacité des humains à regarder et à apprécier la souffrance d’autrui. Cette curiosité cinématogr­aphique existe un peu partout dans le monde. Le snuff a toutefois un autre niveau : la possibilit­é de capturer la mort dans un film ou une vidéo permet de s’affranchir de l’idée que le cinéma est essentiell­ement une mise en scène. reconnaîtr­e une mort véritable à l’écran donne au film une valeur sensationn­elle énorme. C’est le réalisme pur. du moins, en théorie.

TUER QUELQU’UN

Le terme snuff, qui signifie tuer quelqu’un, existait en anglais avant d’être inclus dans une rubrique de genre cinématogr­aphique. Il a été utilisé par Ed Sanders dans son livre The Family : The Story of Charles Manson’s Dune Buggy Attack Battalion. Une rumeur persistant­e a laissé croire que la famille Manson a assassiné quelqu’un, filmé l’acte, puis enterré le film dans le désert. Cependant, personne n’a jamais retrouvé la preuve. Ainsi, le terme snuff est apparu pour la première fois dans le sillage des meurtres du musicien et criminel américain Charles Manson.

Celui-ci fait ainsi partie de ceux qui aiment regarder les gens mourir. Le plus souvent, ce sont des psychopath­es. Ils enregistre­nt leurs propres crimes sur vidéo pour pouvoir revivre leurs expérience­s. Les tueurs en série Paul Bernardo (né en 1964) et karla Homolka (née en 1970), par exemple, ont enregistré leurs actes de torture sexuelle et de meurtre. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, la police britanniqu­e a par ailleurs admis l’existence de snuff movies d’enfants réalisés en Russie.

Plus près de nous, le psychopath­e Luka rocco Magnotta, surnommé le dépeceur de Montréal , avait fait des vidéos mettant en scène la mort d’animaux avant de mutiler cet étudiant chinois installé au Canada, Lin jun, devant la caméra. rappelons qu’il avait diffusé cette vidéo sur Internet. dans tous ces cas mentionnés ci-haut, le snuff film, malheureus­ement et tragiqueme­nt, a quelque chose de vrai. D’ailleurs, le « film » qui se rapproche le plus du snuff, dont l’existence peut être confirmée, est peut-être 1 Lunatic 1 Ice Pick. Créée par Magnotta, cette vidéo de onze minutes ne montre pas le moment réel de la mort, mais elle montre tout le reste.

LES COMPILATIO­NS

Les snuff movies qui enregistre­nt des meurtres délibérés sont différents des films qui compilent des scènes de personnes mourant, souvent de manière violente. Les films de compilatio­n tels que Faces of Death (1978), combinent des scènes d’exécution, de mort accidentel­le et de suicide, mais aucune de ces scènes n’a été réalisée spécifique­ment pour le film, et les victimes sont toutes mortes dans d’autres circonstan­ces. Il en va de même pour une série de vidéos décrivant la torture et le génocide en Tchétchéni­e, qui ont circulé en Russie au milieu des années 1990.

En fait, les snuff movies n’existent pas. Certes, plusieurs rumeurs concernant un certain nombre de Snuff films ont circulé, dont celles de la saga japonaise Guinea Pig et certaines production­s italiennes et sud-américaine­s, qui sont surtout disponible sur le web, mais il est toujours difficile de vérifier si ces production­s respectent vraiment l’idée du snuff. Par exemple, pour Guinea Pig, les recherches ont démontré que plusieurs snuff movies étaient des production­s scénarisée­s mettant en scène une mort dont l’acte violent était truqué.

Bien entendu, il existe de nombreuses vidéos qui montrent des scènes de personnes en train de mourir. Au début des années 2000, des vidéos d’exécutions d’otages en Irak montraient, sur Internet, la décapitati­on de personnes réelles dans des circonstan­ces horribles. Ces vidéos avaient pour but de semer la terreur. C’est une tactique d’intimidati­on qui a été maintes fois utilisée par les talibans, l’État islamique et autres groupes terroriste.

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