ANNIE RICHARD ET SA PASSION DES VIEILLES HISTOIRES
À titre de recherchiste d’archives, Annie Richard a notamment collaboré de façon bénévole avec de nombreuses familles dans leur quête d’éclaircissements.
Non seulement elle est une spécialiste des archives de toutes sortes, elle excelle dans la recherche de documents administratifs, d’articles de presse et de documents juridiques. Certes, elle est passionnée d’affaires criminelles, mais les histoires qu’elle préfère sont celles qui sont oubliées et celles qui ont échappé à l’attention médiatique.
Annie Richard a aussi écrit quelques livres, dont Les Fantômes du passé
(2022) et La Dépoussiéreuse de crimes (2021). Elle a également produit et animé deux balados Rétro Crimes (depuis 2020) et La Dépoussiéreuse de crimes (2019). Pour ces productions audios, elle assumait également les enquêtes. Elle collabore également avec SUMMUM à la rédaction d’articles. Elle est aussi à la barre de l’émission d’enquête Sur ta rue (qui a été diffusée par Canal D et Noovo).
« Mon travail se distingue de celui qui implique le true crime. Je suis surtout passionnée des archives, explique-t-elle
durant son entretien avec SUMMUM. Quand j’ai commencé, la mode du true crime n’existait pas encore (vers 2015). Elle était en émergence. Au début, quand je racontais aux gens ce que je faisais, plusieurs trouvaient ça glauque. Désormais, il y a un engouement pour le true crime. Pour ma part, je n’adhère pas complètement à cette mouvance du true crime, un univers relativement flou dans lequel beaucoup de productions mettent en valeur la curiosité morbide. »
« Le monde de la télé a aussi une tendance à vouloir romancer les histoires, même quand elles sont véridiques. Les documentaires d’enquêtes criminelles télé déforment parfois la vérité. De mon côté, je peux dire que j’ai trouvé ma propre limite. Je m’intéresse surtout aux vieilles histoires, celles qui concernant des décès nébuleux survenus entre les années 20 et 60. J’aime aussi les affaires en sépia, comme les histoires de naufrage. J’aime également plonger aussi dans les histoires du Red Light montréalais et les affaires mafieuses des années 60. Souvent, les intervenants sont morts et enterrés. Cela me donne une plus grande distance avec les sujets. »