Tribune Express

« C’était un vrai désastre ! », se rappelle Jean-Claude Trottier

- FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

« C’était un vrai désastre, une tempête qui a frappé fort, c’était la première fois que je voyais une tempête aussi grave. »

C’est ce qu’a déclaré l’ancien maire du canton d’Alfred-Plantagene­t lorsqu’il a évoqué la crise du verglas de 1998. Vingt ans après, c’est avec beaucoup d’émotion que Jean-Claude Trottier raconte ce qu’il avait vécu avec son conseil municipal et sa population.

À travers la fenêtre le matin, il était très surpris de voir tomber les poteaux avec leurs fils complèteme­nt recouverts d’une épaisse couche de glace. Âgé de 55 ans à l’époque, c’était la toute première fois qu’il assistait à une scène aussi apocalypti­que.

« On s’est levé le matin, on a regardé par la fenêtre et tout à coup on a vu les poteaux tomber, la façon dont ça tombait, ça n’avait pas de bon sens. La glace qu’il y avait sur les Twenty years later, it is with great emotion that Jean-Claude Trottier, the former Mayor of the Township of Alfred-Plantagene­t, recounts his experience throughout the ice storm of 1998. Here, we can recognize volunteers in the Larocque Park in Alfred stringing wood for people in need.

d’Yves Bourbonnai­s qui, sans hésiter, a mis à dispositio­n deux grosses génératric­es. « Yves Bourbonnai­s était d’une coopératio­n vraiment bien particuliè­re », a apprécié l’ex-premier magistrat du canton d’AlfredPlan­tagenet.

Afin d’avoir le soutien du gouverneme­nt, il a déclaré l’état d’urgence. Il voulait des lits, des couverture­s, des draps, des lampes de poche, des batteries, etc. Dans certains foyers du canton, le délestage a duré quatre jours et dans d’autres jusqu’à 15 jours. Finalement, le village s’en était sorti à bon compte câbles électrique­s, ça n’avaient pas de bon sens, c’était pesant, a-t-il raconté. Aussitôt qu’un poteau tombait, on aurait dit qu’il allait emporter tous les autres dans sa chute. Les arbres, les branches, ça brisait. J’ai dit à mon épouse : ‘Oh c’est grave’. »

« Une solidarité telle que je n’en ai jamais vue »

M. Trottier a vite réagi en formant, avec son conseil et sa greffière, un comité de crise dont la première préoccupat­ion était de loger les personnes touchées. « Où les gens allaient-ils rester le soir, parce qu’il y en avait qui avaient des poêles à bois et d’autres non. Il fallait une place pour eux. Quand le comité a été mis en place, les pompiers ont fait la tournée de toutes les résidences dans Alfred-Plantagene­t, pour assurer la sécurité des gens », a souligné M. Trottier.

La salle des Chevaliers de Colomb d’Alfred avait été réquisitio­nnée. Mais s’est posé un autre problème : il n’y avait pas de génératric­es. Appel a été fait à un citoyen du nom

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