Tribune Express

UN MUR ANTI-INONDATION­S

Gerald Hoffman ne laissera pas la rivière des Outaouais le forcer à quitter sa maison.

- Page 3

« J’ai été inondé deux fois en trois ans, alors je dois faire quelque chose », a expliqué M. Hoffman, lors d’une pause samedi après-midi, des travaux de rénovation intérieure dans sa maison de la rue Montpetit à L’Orignal.

Ce jour-là, la tâche était facile et agréable : repeindre les étagères de la cuisine. Plus tard, dans son horaire de fin de semaine, il fera du nettoyage autour du dernier ajout à sa cour arrière, une grande barrière d’inondation en béton.

Plus tôt cette année, comme plusieurs autres propriétai­res le long de l’extrémité de la rue Montpetit, M. Hoffman a vu la montée des eaux de la rivière des Outaouais inonder sa cour arrière, puis le sous-sol de sa maison. Le retraité de 72 ans avait subi l’inondation de sa maison au printemps de 2017.

Cette année, il avait travaillé seul pour construire une digue de sacs de sable, tout autour de l’entrée arrière du sous-sol de sa maison. Mais cela n’a pas été suffisant. Les eaux sont montées encore plus haut que la digue de sacs de sable et ont inondé son sous-sol. M. Hoffman avait appris de son expérience antérieure en matière d’inondation. Il disposait de trois pompes et de boyaux portatifs prêts à aspirer l’eau et à l’envoyer à l’avant pour l’évacuer dans la rue.

Plus d’assurance inondation

L’inondation de 2017 a causé pour environ 130 000 $ en dommages à sa maison. Son assurance couvrait le cout des réparation­s à l’époque. Maintenant, sa compagnie d’assurance ne couvre plus les dommages causés par les inondation­s en vertu de sa police. « Ils m’ont payé à l’époque, a-t-il ajouté, et ils m’ont dit que c’était fini. »»

Il a estimé que l’inondation du printemps dernier a peut-être causé deux fois moins de dommages que l’inondation de 2017. « Cette année, j’ai sauvé les meubles du sous-sol, a-t-il confié. Ça fait une différence. »

Il espère être admissible au programme d’aide du gouverneme­nt provincial dans le cadre du Fonds d’aide aux victimes des inondation­s, mais il n’en dépend pas. M. Hoffman sait qu’il n’a pas les moyens de continuer à couvrir les couts de sa maison et de ses biens si la rivière des Outaouais continue de sortir de son lit année après année. Il a donc décidé de construire un mur.

Au cours de la première semaine d’octobre, les entreprene­urs ont stationné un camion de ciment à l’extérieur de la maison de M. Hoffman et ont versé du ciment dans un coffrage de bois installé dans une tranchée profonde, devant les fondations de la maison. Il y a maintenant un mur de béton de 110 pieds de long, de sept pieds de haut et de huit pouces d’épaisseur, avec des barres d’armature, qui s’étend d’une extrémité à l’autre de la maison de M. Hoffman.

Le mur est fixé à la maison à un bout et BV HBSBHF AE M BVUSF CPVU &OWJSPO DJOR QJFET du mur seront souterrain­s, une fois que M. Hoffman aura fini de remplir la tranchée. Cela laissera quand même une barrière de béton d’environ trois à quatre pieds, avec une membrane imperméabl­e à l’eau au-dessus du sol, pour empêcher l’eau de pénétrer dans sa maison dans l’éventualit­é d’une inondation. « J’aurai aussi des pompes à l’intérieur, a assuré M. Hoffman, juste par précaution. »

La plupart des gens pourraient abandonner après deux inondation­s en l’espace de trois ans. M. Hoffman a une réponse toute prête lorsqu’on lui demande pourquoi il s’est donné tant de peine et dépensé autant d’argent pour construire son mur contre les inondation­s, au lieu de vendre sa maison. Sa famille vit dans la région de L’Orignal depuis plus de trois décennies, et son épouse et lui habitent la rue Montpetit depuis plus de 20 ans.

« Je suis né et j’ai grandi sur (le bord de) l’eau, a-t-il expliqué en souriant. Je veux rester. »

 ??  ??
 ?? —photo Gregg Chamberlai­n ?? Constructi­on workers pour cement into a 110-foot-long frame set up in the back yard of Gerald Hoffman’s house on Montpetit Street in L’Orignal. When finished and the dirt is put back in the ditch, there will be a four-foottall concrete barrier to prevent any future flooding of his home by the Ottawa River.
—photo Gregg Chamberlai­n Constructi­on workers pour cement into a 110-foot-long frame set up in the back yard of Gerald Hoffman’s house on Montpetit Street in L’Orignal. When finished and the dirt is put back in the ditch, there will be a four-foottall concrete barrier to prevent any future flooding of his home by the Ottawa River.

Newspapers in English

Newspapers from Canada