Le dernier kilomètre à vélo
Pour gagner la bataille du dernier kilomètre, Cédric Chaperon mise sur le vélo. Et pas n’importe lequel : une monture à assistance électrique capable de tracter une immense remorque de transport étanche et sécurisée de 45 kg. « Dans une chaîne de distribution, les cinq derniers kilomètres sont les plus complexes, mais aussi les moins écologiques », explique-t-il, en référence à tous ces camions de livraison qui engluent les centres-villes et causent de facto congestion routière, pollution sonore et émission inutile de dioxyde de carbone.
Avec La roue libre, ce Français d’origine de 32 ans offre la livraison sur deux roues de marchandises et de colis légers, une option qui fait actuellement défaut dans la métropole québécoise. Le service lancé cet été s’adresse exclusivement aux entreprises et PME montréalaises, du moins pour l’instant. « Nos standards sont les mêmes que ceux du marché, tant en matière de flexibilité et de fiabilité que de coûts. Nous sommes cependant les seuls à garantir une livraison zéro carbone », fait valoir ce Québécois naturalisé.
C’est après avoir oeuvré huit ans au sein du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec, une organisation non gouvernementale et écologiste, que Cédric Chaperon a eu l’idée de La roue libre. « J’y ai développé une très bonne connaissance des enjeux reliés au transport. Je trouvais aberrant qu’au Québec, toutes les livraisons ou presque s’effectuent par camion, alors que depuis plusieurs années déjà, on trouve d’autres façons de faire en Europe », raconte-t-il.
Pour l’anecdote: un ami de Cédric Chaperon a mis sur pied une entreprise semblable à Rennes, en France. Depuis sa création, en 2012, ce transporteur spécialisé dans la logistique urbaine a exporté son modèle d’affaires dans six autres villes de l’Hexagone, dont Grenoble, Bordeaux et Paris.