À la défense du vélo à assistance électrique
Dans votre chronique On en parle de mai/juin, vous posiez la question à savoir si les gens étaient prêts à adopter le vélo à assistance électrique (VAE) pour suivre leur gang. Étant un utilisateur récent du VAE, voici ma réaction relativement à certains commentaires qui me paraissent teintés d’ignorance, voire de snobisme, au regard de la venue du VAE.
Je fais référence à l’ignorance, car on dirait que les Claude, Stéphane et Tricia de ce monde ne semblent pas comprendre qu’on ne parle pas ici de vélo électrique dans le sens de mobylette, dont le seul exercice exigé pour avancer est celui d’actionner une manette des gaz. Qui dit VAE dit assistance, et sans jus de jambe, aucune réaction de la machine qui pèse souvent plus de 20 kilos (près de 50 livres).
Je fais référence au snobisme, car on dirait que les Pascal, Dominique et Jean-Sébastien de ce monde ne jurent que par le vélo classique, qu’ils lancent le message qu’avec un VAE, on ne fait aucun exercice, aucun effort, et qu’en conséquence, on ne fait pas partie de la gang, de la communauté cycliste. Pourquoi regarder de haut les gens qui utilisent le VAE sans connaître les raisons d’avoir adopté ce mode de transport, ce mode d’exercice ?
Poser ces questions, c’est y répondre ! Le but ultime est de faire bouger les gens peu importe la façon, et je dis bravo au VAE qui donne cette liberté de partir sans se soucier des vents et des côtes.
Claude Dufresne, Boucherville
Vous annoncez dans le prochain numéro [NDLR: cette édition-ci, donc] un dossier portant sur les vélos à assistance électrique, et c’est ce qui m’amène à vous relater une interaction que j’ai eue avec un cycliste.
Nous avons acheté nos VAE au printemps dernier afin de faire de plus longues randonnées jour après jour. Nous empruntions le pont de Québec vers la Rive-Sud en vue de rejoindre le Parcours des Anses, qui longe le fleuve. Pour traverser, on doit marcher à côté des vélos, selon la consigne placardée à l’entrée du pont. À mi-chemin, je me retourne et constate qu’un cycliste veut me doubler. Je lui dis alors : « Vous ne descendez pas de votre vélo ? » Il me répond avec son plus beau sourire, en jetant un oeil à mes espadrilles: « Nous, les cyclistes, risquons de tomber si nous marchons à côté de nos vélos. C’est un règlement ridicule, car il y a danger de nous blesser avec nos chaussures sur le sol en métal. » L’explication fournie était plausible. En même temps, je me suis senti exclu de pratiquer une activité qui me plaît. Si je ne suis pas un cycliste, que suis-je alors ? Un vélomotoriste, un cyclotouriste ou quelque chose d’autre.
Nous pratiquons cette activité qu’on nomme cyclisme encore aujourd’hui sans distinction quant au vélo utilisé, et nous en sommes très heureux.
Doris Pouliot, Québec
Nous vous le confirmons : vous êtes bien des cyclistes, et rien ne devrait vous empêcher de grimper sur vos vélos ! Larédaction