Le Trixi fait la barbe au pick-up
Comparer le Trixi à un pick-up serait exagéré : le tricyclere morque est bien plus efficace. Depuis la mi-mai, le triporteur à assistance électrique sillonne un secteur de Montréal afin d’y redistribuer une partie des 6250 vélos en libre-service que compte la flotte de Bixi. Grâce à sa remorque munie de deux plateformes, il peut déplacer jusqu’à 12 bicyclettes à la fois. Ses terrains de prédilection: les ruelles étroites et les artères congestionnées, difficiles d’accès en camion tractant une énorme remorque à deux étages capable de stocker 80 Bixis.
Théodore Arnold, 19 ans, connaît bien le Trixi : il l’a pédalé pendant tout l’été comme répartiteur de vélos Bixis. « J’avais postulé pour un emploi de chauffeur. Quand Bixi Montréal m’a approché avec l’idée du Trixi, j’ai tout de suite embarqué », raconte le trixiste et étudiant en administration à l’Université du Québec à Montréal. Pour les curieux: le jeune homme a déjà atteint la vitesse faramineuse de 36 km/h au guidon de ce mastodonte de 50 kg. « Normalement, je circule plutôt à 20 km/h », tient-il toutefois à préciser.
Pour l’instant, un seul Trixi circule dans les rues des arrondissements Rosemont– La Petite-Patrie et Le Plateau-Mont-Royal (il ne s’aventure pas au centre-ville, entre autres). Le projet-pilote rencontre néanmoins un beau succès, tant du point de vue du fonctionnement qu’auprès des Montréalais. « Les gens sont admiratifs et curieux. On va même jusqu’à me crier des encouragements », souligne Théodore Arnold. Bixi Montréal songe d’ailleurs à déployer, au cours des prochaines années, davantage de ces triporteurs faits sur mesure.