DES MOTS ET DES SOLUTIONS
ARGENT
Bien sûr, on peut sortir de l’argent d’avance. Ou payer partout par carte lorsque le pays est suffisamment développé. Or le réseau des guichets automatiques est maintenant si étendu que j’attends généralement d’être dans un pays pour retirer de la devise locale. J’emporte donc une carte de crédit Visa et une MasterCard, ainsi qu’une carte de débit; ces options me permettent de faire face à un guichet sélectif. Je maintiens un solde positif sur mes cartes de crédit afin d’éviter de payer des intérêts (énormes) sur des avances de fonds.
AVION
Quand il s’agit d’embarquer sa bécane dans un avion, une boîte rigide ou de carton, un grand sac en plastique tout simple ou un emballage d’aéroport peuvent faire l’affaire. Je choisis généralement la boîte de carton, disponible le plus souvent gratuitement dans les boutiques de vélo, ou bien l’emballage d’aéroport lorsque j’y pédale directement. L’avantage du carton est qu’il est possible d’y ajouter des pièces d’équipement, comme la tente, le sac de couchage ou des vêtements ; nul besoin de l’entreposer une fois à destination, ce qui facilite le fait de repartir d’un aéroport différent. Dans tous les cas, il importe de vérifier les poids maximums et les tarifs pour équipement sportif. Ces derniers varient de 50 à 250 $ selon la compagnie aérienne. Il est judicieux de bien se renseigner avant.
COMMUNICATION
La barrière de la langue est de moins en moins un problème grâce à la technologie. Au-delà du langage des signes et des quelques mots qu’on apprend en chemin, diverses applications téléphoniques, dont Google Traduction, permettent de télécharger préalablement des langues et d’écrire des termes à traduire. En les combinant à une carte SIM, il est même possible de parler (ou de faire parler quelqu’un) dans le téléphone et d’obtenir une traduction instantanée, habituellement juste. Dans tous les cas, l’expression une image vaut mille mots est valable. J’ai dans mon téléphone un dossier qui inclut des photos des membres de ma famille, des paysages d’où je viens, et de mon voyage.
CONTACT
C’est en sortant du Canada qu’on réalise à quel point nous payons beaucoup trop cher nos services cellulaires. Dans la majorité des pays du monde, une carte temporaire comportant amplement de données pour un mois coûte entre 2 et 15 $, et l’achat est assez facile même sans parler la langue locale. Dans les pays où le wifi est omniprésent et efficace, je n’utilise que ce dernier. Je me sers des applications WhatsApp, Messenger de Facebook, Facetime ou Skype pour texter ou appeler au pays. Assurezvous que votre téléphone est déverrouillé avant le départ afin de pouvoir y insérer une carte SIM étrangère.
ÉNERGIE
Il existe de nombreuses façons de garder son équipement électronique chargé en voyage cycliste. La meilleure option dans la grande majorité des cas demeure la simple batterie externe avec prise USB. On profite des pauses pour faire le plein d’électricité.
REPAS
Fort simple: je mange la même chose que les habitants des régions traversées. Des épiceries européennes aux bouffes de rue d’Asie du Sud-Est en passant par les petits marchés d’Asie centrale, on ne manque jamais vraiment de choix. Étrangement, une des seules fois où j’ai eu très faim a été un dimanche… en France, alors que tout était fermé! Depuis, j’emporte toujours au minimum l’équivalent d’une journée de nourriture. Dans les régions isolées, je me sers de mon poêle de camping pour cuire du riz, des pâtes ou des légumes « durs » qui se transportent bien et se conservent longtemps (patates, carottes…).
SÉCURITÉ
Probablement la question qu’on me pose à laquelle il est le plus facile de répondre. Je possède un simple petit cadenas que je n’utilise même pas chaque jour. Je n’ai moi-même été inquiété qu’à une ou deux reprises en plus de trois ans sur la route. Notre pays ne détient certainement pas le monopole de l’honnêteté, et les routes du monde sont bien plus sécuritaires que le laissent croire les chaînes de nouvelles.