Mon matos
Le vélo
Pour faire ma saison, je me suis procuré un vélo de gravelle plutôt que de pur cyclocross. Un Parlee Chebacco dont les angles sont un peu plus « lousses », mais pas assez pour rendre sa conduite difficile dans les virages serrés ou les passages à grande vitesse qui réclament une certaine nervosité. Je l’ai ensuite équipé de plateaux plus petits (46-36), conservant les pignons de 11-28 à l’arrière. Plusieurs ont adopté le plateau unique dans ce sport, mais personnellement, j’aime bien utiliser le dérailleur avant dans le but de faire d’importants changements de rapports en un seul geste. Au sommet d’une petite montée suivie d’une descente, par exemple. Pour le reste, rien d’extravagant. Un système Ultegra mécanique. Des périphériques en alu résistants. De la guidoline bien coussinée. Et les pédales de mon vélo de montagne, des Crankbrothers Candy.
Les roues et les pneus
J’ai trouvé dans les roues Easton EA90 mes alliées les plus précieuses. Indestructibles, prêtes pour le tubeless. Je les ai malmenées, enfoncées dans les racines, encastrées dans les billots, les roches. Quelques alignements ont suffi à les remettre en bon ordre. Cependant, tous les pneus tubeless ne se marient pas parfaitement à toutes les roues, à très basse pression. Tentant de reproduire celles qu’adoptent les (riches) utilisateurs de boyaux, soit à peine au-dessus des 20 lb, j’ai systématiquement déjanté les miennes avec mes Maxxis Mud Wrestler et All Terrane, dont j’aimais toutefois beaucoup le design. Le premier se nettoie vite, le second est très rapide et polyvalent. J’ai par contre trouvé le monde idéal chez Vittoria, avec le modèle Terreno Dry, absolument redoutable sur le gravier comme sur le gazon, et le Terreno Wet, que j’ai utilisé le plus souvent, puisqu’il convenait à toutes les situations. À 24 lb de pression à l’arrière et 22 à l’avant, je pouvais prendre les virages les plus débiles à pleine vitesse.
Les chaussures, gants, casque, vêtements
Si les coureurs proviennent du vélo de route comme de celui de montagne, dans le cyclocross, les accessoires arrivent de partout aussi. J’ai utilisé mon casque de route : léger, sans visière (un Kask, modèle Protone). Faut juste s’attendre à l’égratigner un peu sur des branches d’arbres. Pour le principal vêtement, j’ai recyclé mes skin
suits de critérium. Je les favorise parce qu’ils sont sans tracas, épousent le corps et permettent une totale liberté de mouvement. Pour les gants, j’ai adopté les Giro Rivet en raison de leur respirabilité et de leur simplicité. Ils ne m’ont pas déçu. Quant aux chaussures, aussi de Giro, les Empire VR90, elles ne semblaient pas du tout avoir souffert des tourments que je leur ai fait subir en fin de saison. Je viens de les ressortir pour ma saison de vélo de montagne, et elles ont l’air presque neuves. Les lacets sont encore intacts. Leur semelle rigide dotée d’une surface bien cramponnée m’ont permis de pédaler à fond et de courir sans peine. Si j’avais bien aimé leur version pour route, dont j’ai possédé deux paires, celles-ci, pour la montagne, m’ont carrément ravi. Parfait équilibre entre durabilité et confort : voilà ce que vous devez chercher.
Les derniers détails
Ayez toujours sous la main de quoi laver le vélo (Muc-Off propose un ensemble de brosses et de produits nettoyants à faible coût, sinon, une brosse à plancher, du dégraissant, du savon à vaisselle, une chaudière et une mitaine pour laver l’auto feront l’affaire). Ayez également de quoi vous garder au sec et au chaud. Prévoyez plusieurs kits, car vous vous salirez dans les tours de reconnaissance du parcours. Trimballez aussi une vieille doudoune afin de ne pas mourir de froid avant la course. Vous pourrez la lancer au bord du chemin avant le signal du départ. Peu importe la température, une fois en course, vous aurez relativement chaud.