Velo Mag

Le retour de mononcle

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« Un sac banane ? T’as l’air d’un mononcle avec ça ! » Les sacs de taille attirent les quolibets et nourrissen­t les préjugés. On les associe aux années 1980, aux lunettes de soleil Vuarnet et aux espadrille­s roses. Mais attention, tout comme les vélos magenta ou vert fluo, les fannypacks sont de retour en force sur les tablettes et sur les hanches des cyclistes branchés. Faisant fi des idées préconçues, Vélo Mag a fait l’essai de ces sacs tout l’été dernier et vous livre ses conclusion­s.

Quand CamelBak a inventé le sac d’hydratatio­n, dans les années 1990, le glas du sac banane a sonné. En vélo de montagne, le sac à dos est devenu la norme, avec ou sans réservoir d’hydratatio­n. On l’utilise pour les longues expédition­s comme pour les courtes randonnées, sans trop se poser de questions. On endure son poids sur nos épaules et la sueur qui nous coule dans le dos. On s’est fait à l’idée qu’en sautant, en freinant ou en négociant des pentes brusques, c’était normal qu’il bouge et

vienne heurter le casque, à moins de l’avoir serré comme un saucisson.

Récemment, les multioutil­s se sont miniaturis­és et de plus en plus de cyclistes les fixent au vélo, quand ils ne sont pas conçus pour s’insérer dans le pédalier ou le guidon. Pour plusieurs, les cartouches de CO2 ont remplacé la minipompe. La mode des courroies servant à fixer la chambre à air au cadre est de retour. Bref, nous avons désormais moins de choses à transporte­r. Le sac à dos s’avère donc parfois moins pertinent, surtout pour les courtes randonnées.

BEAUCOUP D’AVANTAGES

Après avoir testé ces sacs de taille tout l’été 2018, il sera difficile de revenir au sac à dos. C’est très agréable de rouler le dos au sec et les épaules lestes. La nouvelle génération de sacs est vraiment bien conçue, offrant confort et stabilité. Le centre de gravité se trouve beaucoup plus bas, ce qui rend le pilotage plus agréable en sentiers accidentés. La manoeuvre d’hydratatio­n à l’aide du tube est la même: il suffit de saisir ce dernier sur sa hanche, prendre une gorgée et le remettre en place, ce qui est facilité par l’attache magnétique. Jamais le tube ne s’est débranché de son attache.

Les sacs d’hydratatio­n contiennen­t 1,5 L ou 2 L, ce qui est suffisant pour une randonnée de moins de deux heures, à moins d’être en pleine canicule. Certains modèles permettent de transporte­r un ou deux bidons en plus, pour encore plus d’autonomie. L’accès au matériel à l’arrêt est plus facile avec un sac de taille qu’avec un sac à dos. Il suffit de desserrer l’attache sur le devant et de pivoter le sac sur ses hanches. Vous avez donc de meilleures chances de photograph­ier ce chevreuil… ou de répondre au téléphone.

Sur route ou pour le navettage, le portebagag­es et les sacoches constituen­t les options les plus populaires par rapport au sac à dos. Il faut par contre avoir un vélo destiné à cet usage et accepter la pénalité du poids et de l’encombreme­nt. Dans certaines circonstan­ces, par exemple si vous n’avez qu’un vélo de route ou si vous aimez voyager léger sans arriver au bureau le dos trempé, le sac de taille s’avère très pratique.

Le sac banane retrouve donc ses lettres de noblesse, et si certains s’obstinent à trouver que « ça fait mononcle », en général il est perçu comme étant très cool. La preuve? Quatre grands manufactur­iers proposent un modèle. Nous les avons essayés.

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