S’entraîner avec un VAE : des pistes de réflexion
SE FIER À SES SENSATIONS
Un certain degré de sollicitation est requis afin de déclencher le domino de réactions métaboliques nécessaires à l’amélioration de la condition physique. S’entraîner en deçà de ce seuil, sans être une perte complète de temps, peut s’avérer contre-productif. Pour s’assurer d’atteindre ce minima en VAE, on peut tout simplement se fier à ses sensations : l’essoufflement doit être marqué, la conversation possible, quoiqu’un brin laborieuse, et les muscles des jambes doivent pincer quelque peu. Sur une échelle de 1 à 10, la perception de l’effort doit être de 3 à 5.
AMÉLIORER SA TECHNIQUE
Le routier qui roule sur les sentiers n’est pas limité par sa forme physique, mais bien souvent par sa maîtrise technique, disons, faible. Une épingle trop serrée, une succession de rochers cassegueule ou un passage étroit entre des arbres et hop! il est contraint de mettre pied à terre. Le vélo de montagne à assistance électrique aplanit ces difficultés et permet au néophyte de demeurer les fesses vissées à la selle. Au bout d’un certain temps, on peut même parier qu’il gagnera suffisamment de confiance et d’aisance pour mettre au rancart sa rutilante machine assistée, comme le jeune enfant délaisse ses « petites roues ».
S’INSPIRER DES SCHÉMAS D’EPI
L’entraînement par intervalles consiste à alterner les efforts vigoureux et les périodes de récupération. Son grand avantage : il permet de réaliser un plus grand volume à haute intensité qu’une formule en continu. C’est pourquoi, de nos jours, l’EPI fait partie intégrante du coffre à outils de tous les sportifs et athlètes du dimanche... et devrait se glisser dans celui des adeptes de VAE. Par exemple, une sortie en terrain plat ou une longue côte pourrait être divisée en segments de durée variable avec et sans assistance. Le but : chatouiller la métaphorique zone rouge.
SE SOUVENIR DES BASES, ENCORE ET TOUJOURS
Bénéficier d’un coup de pouce électrique ne constitue pas une excuse pour oublier les bases du sport cycliste, bien au contraire. Le plus grand rayon d’action et l’autonomie que procure du jour au lendemain un VAE peuvent être synonymes d’augmentation soudaine de la charge d’entraînement chez le cycliste enthousiaste. Mal préparé, ce dernier peut alors en faire les frais : nouvelle douleur aux genoux, apparition de maux de dos, fatigue persistante... Boire et manger durant les sorties, pédaler à une cadence de 90 tours par minute et s’offrir une visite chez un spécialiste du positionnement ne relèvent pas du luxe ; ce sont des nécessités.