Velo Mag

PARC DU MONT-ORFORD

-

Vélos de montagne bienvenus

Le vélo de montagne a toujours eu un peu de mal à faire sa place dans les parcs nationaux de la Sépaq. Ce n’est pas le cas dans celui du Mont-Orford où un projet pilote a fait pousser 12 km de sentiers. Brigitte Marchand, directrice du parc, a répondu aux questions de VéloMag à propos de cette nouvelle activité.

Comment l’idée de faire rentrer des pneus à crampons dans le parc est-elle née ?

Le parc est reconnu pour ses sentiers de ski de fond. Je me disais que ces sentiers seraient une belle option pour le vélo de montagne durant l’été. Après avoir rencontré des spécialist­es du vélo de montagne, nous avons constaté que ce ne serait pas suffisant et qu’il fallait des sentiers singletrac­k. Nous avons donc mis sur pied un projet pilote afin de développer l’activité en créant quelques sentiers. Il fallait en finir avec la mauvaise presse au sujet du vélo de montagne, inscrite notamment dans la culture des parcs nationaux, où la préservati­on reste la priorité. Il n’était pas question de recevoir des reproches.

Comment les sentiers ont-ils été réalisés?

Nous avons fait les choses dans les règles en donnant un mandat très clair aux concepteur­s de sentiers pour tout ce qui touche la préservati­on. Dans les parcs, il y a un zonage à respecter, comprenant des zones d’ambiance et des zones de préservati­on. Il était possible de circuler dans ces dernières, à condition de faire les choses très correcteme­nt. Nous nous sommes rendu compte que l’impact de l’utilisateu­r dans les sentiers de vélo de montagne était moindre que celui laissé dans les sentiers de randonnée. Ces derniers ont tendance à s’élargir davantage quand il y a de l’eau, ce qui n’est pas le cas avec les vélos.

Comment évoluera la place du vélo de montagne dans le parc?

La première phase a été lancée en juin dernier avec 12 km de sentiers singletrac­k. Nous offrons une trentaine de kilomètres de sentiers de fatbike, les 12 km de sentiers de vélo, plus des sentiers de raquette. Le fait d’avoir des sentiers destinés uniquement au vélo réduit les problèmes de cohabitati­on raquette-fat dans les autres sentiers. La deuxième phase comprendra 23 km supplément­aires, qui seront ouverts à l’automne 2020, en utilisant en partie le réseau de sentiers de ski de fond.

Quelle est la réaction des utilisateu­rs?

Pour le moment, ils trouvent que 12 km c’est un peu court, mais ils sont enchantés.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada