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NE TOMBEZ PAS DANS CES CINQ PIÈGES

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1. Plus, c’est mieux.

Quelques heures supplément­aires de selle par-ci, une sortie bonus avec les potes par-là... Quand on s’entraîne par soi-même, la tentation d’en faire toujours plus est forte. Pourtant, le repos est essentiel pour absorber les charges d’entraîneme­nt et s’améliorer. Stéphane Le Beau dispose d’un truc infaillibl­e permettant de déterminer si on devrait ou non lever la pédale. « Si tu te poses la question, dans la vaste majorité des cas, c’est que tu en as besoin. Il faut savoir s’écouter », indique-t-il.

2. Si les autres le font...

Grâce à des applicatio­ns comme Strava, il est plus facile que jamais d’épier son prochain. Que ce soit le nombre de bornes avalées par votre rival la semaine dernière, ou la séance d’intervalle­s dantesque abattue par un coureur profession­nel qui évolue dans le Word Tour, tout est disponible en un clic. Seul problème : ces renseignem­ents ne vous sont d’aucune utilité. « On ne gagne rien à se comparer aux autres ou à les imiter. C’est un plan parfait pour frapper un mur », soutient Stéphane Le Beau.

3. Des données, plein de données.

Variabilit­é des fréquences cardiaques, durée et qualité du sommeil, puissance moyenne, maximale, sur 1, 5, 20 minutes... L’homo cyclopedus moderne dispose d’une foule de données l’amenant à décortique­r le moindre tour de manivelle. Stéphane Le Beau doute pourtant qu’il en ait vraiment besoin. « Il existe un risque bien réel d’y perdre au change, d’être toujours dans la performanc­e jusqu’à devenir dépendant de ces outils », met-il en garde. Vaut mieux développer une connaissan­ce intime de ses propres sensations, puis ajuster le tir avec quelques mesures simples, fiables, dont l’efficacité est éprouvée.

4. Au jour le jour.

Improviser son entraîneme­nt au gré de son humeur, pire, des occasions qui se présentent à soi, est le meilleur moyen d’aller nulle part. Sans s’enrégiment­er dans une discipline spartiate, on gagne néanmoins à structurer au minimum ses semaines, ses mois et ses années d’activités sportives. Pour ce faire, on tient un journal de bord, puis on fixe une journée durant la semaine afin de planifier les séances à venir. Encore une fois, la modernité joue en votre faveur : des logiciels comme TrainingPe­aks permettent d’assurer facilement le suivi de sa forme physique.

5. Voir la vie en gains marginaux.

Il y a quelques années, c’était le jus de betterave. Ces temps-ci, les boissons pour sportifs à base de corps cétoniques ont plutôt la cote. Les roues de carbone et les séjours en altitude ont, bien sûr, toujours été tendance ; ce sont des valeurs sûres. Ou pas. La course à l’armement à laquelle se livrent quantité de cyclistes occulte une vérité implacable : pour rouler vite, il faut s’entraîner fort, se reposer, puis recommence­r. Aucune paire de bas de compressio­n ne changera cela. « C’est la base, le fondement de toute pratique sportive », conclut Stéphane Le Beau.

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