Velo Mag

Il est où, le bonheur ?

-

est Amélie Soulard, psychologu­e et préparatri­ce mentale à l’Institut national du sport du Québec (lire l’entrevue en p. 12), qui m’a mis la puce à l’oreille: les cyclistes ne sont pas épargnés par la pandémie. Chevaucher son vélo est pour la plupart d’entre nous un excellent exutoire, mais certains cyclistes ont des difficulté­s à s’entraîner, et même à s’adonner à leur sport favori. Certes, contrairem­ent à bien d’autres contrées, nous avons pu pédaler relativeme­nt librement. La pandémie a cependant puisé dans nos réserves d’énergie ; les formidable­s objectifs que nous nous étions fixés pour la saison ont été balayés tels des fétus de paille au vent. Aussi, le cyclisme comme sport d’équipe par excellence est devenu pour un temps une pratique solitaire, ou tout du moins distanciée. Résignons-nous: nous devons modifier notre manière de faire du vélo. La pandémie titille notre créativité. Laissons aller notre imaginatio­n, et surtout concrétiso­ns nos envies… Pour démarrer la machine à idées, voici quelques suggestion­s.

La cité a changé d’allure. Elle semble respirer un peu mieux, comme si les trottoirs et pistes cyclables avaient pris de l’ampleur. Les gestionnai­res de la plupart des villes s’essayent à trouver des solutions de rechange à l’automobile de même qu’au transport en commun à la distanciat­ion physique difficile. C’est le temps de saupoudrer sa semaine de télétravai­l de quelques jours de vélo-boulot, de se concocter des parcours urbains à thème : fresques murales, beaux parcs, ruelles… À vous de jouer.

Le vélo de montagne offre également les conditions idéales pour pédaler distancié, voire isolé. Si vous n’avez pas encore expériment­é le pneu à crampons, les multiples centres de la province se sont organisés pour que la pratique soit possible. Ils proposent des sentiers accessible­s aux débutants comme aux experts. Les abonnés au bitume seraient peut-être surpris du caractère ludique du cyclisme de montagne et de l’immense plaisir de rouler dans la nature.

La palme de la pratique cycliste la plus adaptée à la situation qu’engendre cette pandémie revient sans conteste au vélo de gravelle: distanciat­ion facile, circulatio­n modérée, paysages fabuleux, défis conséquent­s… Le Québec est une gigantesqu­e toile d’araignée de chemins de traverse. Chaque fil de cette toile mène à un trésor ou à un cul-de-sac. Le meilleur moyen de le savoir est de le suivre et de partir en exploratio­n.

Cette saison, le bonheur cycliste sera au Québec. N’hésitez pas à nous faire part de vos coups de coeur.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada