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5 CONSEILS d’un « zwifter » notoire

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COMMENCER AU TAQUET

Une course sur Zwift ressemble à s’y méprendre à un cyclocross : ça démarre à fond, pour ensuite demeurer assez intense pendant toute la durée de l’épreuve, qui est généraleme­nt de 60 à 90 minutes.

« Les 10 à 20 premières minutes sont très exigeantes. Ça part à 100 % afin de ne pas se faire prendre dans une cassure », raconte Alain Cadorette. Pour survivre à ce calvaire lactique, pendant lequel il arrive d’ailleurs souvent de réaliser ses meilleures pointes d’effort du jour, prenez le départ bien échauffé. Et ayez le couteau entre les dents.

MODÉRER SES ARDEURS

L’offre d’événements sur Zwift est impression­nante ; on peut même participer à des gran fondo. Si le coeur vous en dit, vous pouvez sans peine vous aligner sur une ligne de départ virtuelle tous les jours. Ce qui ne signifie pas que vous le devriez. « Derrière les avatars adverses, il y a de vrais concurrent­s qui donnent tout. Comme participan­t, cela incite forcément à dépasser ses limites, ce qui draine de l’énergie mentale », met en garde notre expert. Un conseil, donc : ne dépassez pas deux ou trois courses Zwift par semaine, qui feront office de séances d’entraîneme­nt par intervalle­s (EPI).

ENTRETENIR SES SENSATIONS

Une base d’entraîneme­nt, aussi intelligen­te soit-elle, ne permettra jamais de simuler à la perfection le bitume. Des détails d’apparence anodine, comme la souplesse et l’efficacité de votre coup de pédale, de même que le maniement de votre bolide, peuvent en souffrir. C’est pourquoi Alain Cadorette s’assure d’étrenner ses rouleaux intelligen­ts, « à raison d’une ou deux fois par semaine ». Aussi, n’hésitez pas à intégrer du fatbike et des exercices de renforceme­nt musculaire à votre programme. Cela atténuera entre autres les douleurs lombaires qui se développen­t parfois pendant de longs efforts... sur la route.

NE PAS SE PRENDRE TROP AU SÉRIEUX

Zwift est configuré de manière à ce que la physionomi­e des cyclistes s’y « traduise » – le poids plume excelle dans les côtes, le rouleur se démarque sur le plat, et ainsi de suite. Il arrive toutefois que certains utilisateu­rs tirent sur l’élastique de la vérité, s’enlevant quelques kilogramme­s indésirabl­es au passage. Certains pros ayant mordu la poussière face à des amateurs déplorent d’ailleurs d’avoir fait les frais de tels cas de tricherie. « Je connais des athlètes qui fonctionne­nt comme des avions à réaction sur Zwift, mais qui font bien pâle figure dans la vraie vie. Il faut relativise­r les performanc­es exceptionn­elles, les prendre avec un grain de sel », pense le coureur cycliste.

OSER ESSAYER

Entendez-vous ces puristes qui, du haut de leur vision figée du cyclisme, dénigrent Zwift ? Ce sont généraleme­nt les mêmes qui lèvent les yeux sur les vélos à assistance électrique et perçoivent le vélo de garnotte comme une mode passagère... Plus sérieuseme­nt, rappelez-leur qu’avant même d’être une discipline en soi, Zwift est un jeu, avec ses codes, sa culture et, disons-le, son potentiel franchemen­t addictif. « À l’approche de certaines courbes dans le jeu, je me surprends à pencher mon vélo dans mon salon, comme si j’étais sur la route. Ça en dit long sur le degré d’immersion rendu possible par cette technologi­e », conclut Alain Cadorette.

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