La gloire des équipiers
À défaut d’une saison de courses riches et enlevantes, je me suis plongé dans Équipiers, de Grégory Nicolas. Cet ouvrage a tout de même récolté le prix AntoineBlondin (qui récompense une oeuvre sportive) et le prix Louis-Nucéra (qui souligne la qualité d’un récit sur le cyclisme). Ce double podium est amplement mérité tant sa lecture rend heureux l’amateur de cyclisme. Quel bonheur ! Pas d’histoires de dopage ou de magouilles. Juste une plongée dans la passion du vélo de route. Pas celle des ténors qui se partagent la plus grosse part du gâteau, mais celle des équipiers, ces rouages indispensables des grands exploits des vedettes. Grégory Nicolas comprend la chose cycliste. Il s’est glissé au coeur du peloton en suivant les coureurs français. Il a roulé avec ceux qui ne lèvent peut-être pas les bras à l’arrivée d’une course, mais travaillent comme des forçats à la réussite de leur leader. On les rencontre dans leur quotidien. Finalement, ils ont la vie normale de courageux travailleurs, avec la passion du vélo en prime. Le récit se termine par les Championnats du monde d’Innsbruck. Le dernier mur avant l’arrivée.
J’ai le souffle court rien qu’à y penser. Romain Bardet n’était pas le leader de l’équipe française, mais son statut d’équipier ne l’a pas empêché de terminer juste derrière Alejandro Valverde.
Équipiers, par Grégory Nicolas, aux éditions Hugo & Cie