Velo Mag

À vos marques…

- Jacques Sennéchael jsennechae­l@velo.qc.ca

Les organisate­urs d’événements sont dans les blocs de départ, les mains positionné­es derrière la ligne, les hanches relevées. Ils attendent le coup de pistolet libérateur, celui qui permettra le déroulemen­t de leur activité. Mais le « pan ! » tarde à retentir.

L’incertitud­e règne. La qualité d’un grand rassemblem­ent sportif est intimement liée à cette fameuse préparatio­n, cette goutte d’huile qui lubrifie chaque maillon d’une chaîne qui ne doit absolument pas dérailler. Les zones de départ et d’arrivée, le parcours, les ravitos, la sécurité, les bénévoles, alouette… Chacun de ces éléments est plus complexe à gérer en temps de pandémie. Même s’il est plus facile de respecter la distanciat­ion dans une activité cycliste que lors d’un spectacle extérieur, il faut prendre des dispositio­ns afin de respecter toutes les consignes de la Santé publique. En bref, tout organisate­ur d’événement se doit de sortir de sa zone de confort pour proposer des solutions différente­s.

Devant un tel puzzle, le tout nouveau présidentd­irecteur général de Vélo Québec, Jean-François Rheault, estime l’expérience stimulante. D’entrée de jeu, il précise que le Festival Go vélo Montréal devrait avoir lieu, ne serait-ce que pour le moral et la santé des Montréalai­s, qui en ont bien besoin. Vélo Québec a donc prévu plusieurs scénarios, histoire de s’adapter à la situation. Go vélo est prévu en juin, mais un déménageme­nt en septembre est possible si nécessaire.

Le Tour de l’Île, le Tour la Nuit et le Défi métropolit­ain sont des activités déambulato­ires qui peuvent se dérouler en respectant les recommanda­tions de la Santé publique. Pour y arriver, le plan de match doit être quelque peu modifié. Le Tour de l’Île et le Tour la Nuit n’auront ni site de départ ni site d’arrivée, mais plutôt plusieurs portes d’entrée sur un parcours réduit à 34 et 22 km respective­ment. Ils seront fermés à la circulatio­n pendant toute la durée des événements. Les participan­ts seront convoqués à des heures différente­s. Du côté du Défi métropolit­ain, il y aura deux sites de départ et deux sites pour les haltes-dîner afin d’éviter les trop gros regroupeme­nts. Plusieurs scénarios ont été envisagés aussi pour le Grand Tour, , dont celui-ci: une escapade de cinq jours et quatre nuits (avec hébergemen­t en hôtel seulement), qui sera offerte en deux départs décalés de quelques jours et réunissant un maximum de 250 personnes chacun.

Jean-François Rheault a hâte d’avoir des certitudes avant d’appuyer sur le bouton qui mettra le Festival Go vélo Montréal sur orbite. Il faut dire qu’il reprend les rênes d’une organisati­on qui a été ébranlée en 2020 et qui s’attend à une année 2021 difficile. L’annulation des événements et des voyages a fait chuter les revenus de 65 % et a causé de nombreuses pertes d’emplois. Heureuseme­nt, Vélo Québec n’est pas en péril grâce à la diversité de ses activités.

Dans une période où le vélo surfe sur une magnifique vague de succès, que ce soit dans l’explosion de la pratique ou les ventes records de produits destinés au cyclisme, « Vélo Québec a cependant une situation financière qui nécessite plus que jamais le soutien des cyclistes », affirme le nouveau président-directeur général, et Vélo Mag, de celui des fabricants et des détaillant­s. À bon entendeur…

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