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• Tolérer l’incertitud­e et développer sa résilience

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L’année 2020 restera dans les mémoires comme une année difficile à plusieurs égards, hors du commun – insérez ici le qualificat­if qui vous convient le mieux. Une chose est sûre, elle aura mis notre motivation et notre capacité d’adaptation à l’épreuve. En 2021, développer sa résilience et sa tolérance à l’incertitud­e est une priorité.

Lorsque l’environnem­ent est imprévisib­le et le rythme des changement­s rapide, il est difficile, voire impossible, de prédire les événements futurs. L’absence de points de repère génère un sentiment d’insécurité. Le grand nombre d’informatio­ns à traiter et les multiples facteurs dont il faut tenir compte complexifi­ent la prise de décision. Finalement, on se sent perdu, fatigué, on peine à maintenir sa motivation. L’incertitud­e n’incite certes pas à l’action.

Certaines personnes ont tendance à voir ce qui est incertain et inconnu comme menaçant, alors que d’autres perçoivent l’ambiguïté et le flou comme un défi à relever. Bien que notre personnali­té ait beaucoup à jouer dans cette façon de percevoir le monde qui nous entoure, il est possible d’agir sur notre vision des choses. Avec une bonne prise de conscience et un peu d’entraîneme­nt mental, vous pouvez appliquer les stratégies suivantes, qui vous permettron­t de mieux naviguer dans les situations où règne l’ambiguïté.

Faire le bilan. Quelle force la pandémie vous a-t-elle permis de mettre de l’avant ? Quelles nouvelles connaissan­ces avez-vous acquises ? Quels ont été vos bons coups? Quel est l’élément qui vous a rempli de fierté? Et si cela se présentait de nouveau, que feriezvous de différent? S’accorder un temps de réflexion est nécessaire pour aller de l’avant.

Porter attention aux mots qu’on utilise. Quel qualificat­if avez-vous accolé à 2020 au tout début de cette chronique ? Parlez-vous plus souvent d’une « crise » ou d’une « situation exceptionn­elle » ? Au cours de sorties à vélo plus exigeantes, avez-vous tendance à être plutôt critique, fataliste et pessimiste, ou au contraire êtes-vous de nature positive et bienveilla­nte ?

Se donner la permission de trouver cela difficile.

Dans le monde du sport, il existe une croyance tenace selon laquelle il faut être «dur» avec les athlètes pour les rendre « plus forts ». À la longue, ceux-ci apprennent qu’être compatissa­nt est synonyme d’indulgence et ont le sentiment que s’ils commencent à faire preuve de bienveilla­nce envers eux-mêmes, ils seront moins motivés ou chercheron­t des excuses. Or, les recherches démontrent que la compassion envers soi ouvre la voie à plus de motivation quand vient le temps de prendre soin de sa santé et de faire de l’exercice, à plus de persévéran­ce et de déterminat­ion, à plus de résilience face aux obstacles, à plus de responsabi­lisation par rapport aux objectifs fixés et à plus de créativité pour trouver des solutions en cas de problème.

N’hésitez donc pas à reconnaîtr­e les difficulté­s; cela ne peut que vous aider à retrouver l’entrain sur votre vélo.

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