La cité facilitée
Olivier Ducharme n’y va pas avec le dos de la cuillère. Le chercheur nd au Collectif pour un Québec sans pauvreté mène une charge contre l’automobile en ville. C’est à partir d’elle qu’ont été planifiées nos cités, qui sont devenues polluées, peu sécuritaires et ruineuses pour le trésor public. Dans son livre Ville contre automobiles : redonner l’espace urbain aux piétons, le docteur en philosophie tente d’infléchir la tendance. Première action à entreprendre : sortir les « requins d’acier » des rues, qu’ils soient électriques ou à essence. L’aménagement urbain doit plutôt être consacré à la vie de quartier, au transport collectif et à la facilitation de la vie des piétons et des cyclistes. Notre homme est convaincu, et ses arguments sont solides, chiffrés et bien présentés. Au fil des pages, on sent que l’automobile a piégé les habitants des villes. Pas question de se donner bonne conscience en achetant une voiture électrique. Le portrait est réaliste mais très sombre. Avons-nous encore le temps de desserrer les dents du piège en amorçant la transition écologique ? La réponse de l’auteur est courte et n’apparaît que dans l’épilogue, quand il ne reste qu’une vingtaine de pages. La marche, les transports collectifs et la vie de quartier sont ses armes de prédilection pour rendre la ville à ses habitants. J’ajouterais sans hésitation le vélo. Ville contre automobiles : redonner l’espace urbain aux piétons, de Olivier Ducharme, Les Éditions Écosociété. (JS)