East Hereford
TERRE D’AVENTURES
Le vaste territoire d’East Hereford frôle les frontières du New Hamsphire et du Vermont. Dans ce coin perdu des Cantonsde-l’Est, nul besoin de tricoter des sentiers coincés sur un territoire restreint. Il est facile de prendre ses aises et de donner tout son sens au mot exploration, surtout quand on considère qu’il y a une cinquantaine de kilomètres de sentiers. Ils sont donc plutôt longs, mais ne nécessitent pas de regarder sa carte à chaque intersection. Comme ils ont été construits au fil du temps, on a du singletrack version vieille école et des parcours roulants et sautillants offrant du flow. On se stationne derrière l’église et on part.
Comme on est chanceux, on nous emmène en haut du mont Hereford afin de nous faire vivre une expérience plus enlevante. Nous sommes en compagnie d’une joyeuse gang, guidée par Benjamin. À peine ce dernier avaitil fini son cinquième secondaire qu’il délaissait les classiques jobs d’été à planter des sapins de Noël (East Hereford en est le royaume) pour un boulot de rêve à Sentiers boréals, la compagnie québécoise qui construit une bonne partie des sentiers de la province. Benjamin est accompagné d’amis de tout âge qui vont rebondir comme des balles de ping-pong dans des sentiers de tout acabit.
Ça commence fort dès qu’on quitte le sommet du mont Hereford. Le sentier Maîtrise porte bien son nom, car ça en demande toute une pour appréhender les grosses roches accumulées. On enchaîne avec les sentiers Valse du diable et 50 pesos, histoire de reprendre haleine. Ces pistes vieille école forment un savant mélange de revêtement racinaire et de flow. On rejoint le JDA et ses petits ponts entre les fougères avant de grimper l’Indian Stream. Notre effort est récompensé dans la descente du sentier Ficelle, où les amateurs de sauts auront tout le loisir de se laisser aller et de décoller.
La transition avec la piste Bobine se fait en douceur. C’est la plus caractéristique de l’endroit ; on y roule entre les rangées de sapins qui, dans un avenir plus ou moins proche, décoreront nos maisons dans la période des Fêtes. Une dernière descente fluide en lacet, un dernier saut plus osé, et nous voilà aux abords de la route 253. Les pneus crépitent sur le bitume avant de rejoindre le stationnement derrière l’église. Quelle aventure !