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Québec sur sentiers

Sentiers du Moulin Secteur Maelström

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Maelström. Terme emprunté au néerlandai­s pour décrire un tourbillon rapide et profond qui se forme dans une vaste étendue d’eau. Au sens figuré, un maelström désigne un mouvement d’agitation intense, de délire formidable, voire irrésistib­le. Dans le jargon des visiteurs des Sentiers du Moulin, qui revendique 60 km de single tracks au nord de Québec, cela s’apparente à quelque chose comme une promesse : celle d’une ride de vélo de montagne à nulle pareille sur les versants du mont Tourbillon. À condition évidemment de posséder le niveau suffisant. Les cyclistes néophytes n’y auront pas de plaisir.

« Le Maelström est un secteur inauguré en 2019 qui depuis ne cesse de se bonifier; un an plus tard, nous en sommes à environ 17 km supplément­aires», explique Éric Gagnon, directeur du développem­ent et des opérations terrain des Sentiers du Moulin, alors que je prends possession de ma monture du jour chez Genetik Sport. La boutique, qui offre un service de mécanique vélo, est aménagée au sous-sol du pavillon d’accueil flambant neuf de l’endroit – on y trouve aussi un restaurant avec terrasse qui accueille les vététistes pour l’après-vélo.

« Avec l’effet pandémie et la popularité du vélo de montagne, nous sommes deux ou trois ans en avance sur nos prévisions de croissance », constate Éric Gagnon. Quoique réjouissan­t, ce vent dans les voiles confronte aussi l’équipe des Sentiers du Moulin à quelques irritants. Par exemple, les rapports avec les résidents du coin sont parfois tendus,

La région de Québec est bien pourvue en sentiers de vélo de montagne. On y trouve une diversité inégalée ailleurs dans la province. Portrait de quatre lieux où poser ses roues cramponnée­s.

comme en témoigne cette affiche aperçue au pied du secteur Maelström. « Vélo, parle moins fort, il y a des voisins », y lit-on. Pour un réseau qui compte en grande partie sur des droits de passage accordés par des propriétai­res terriens pour exister, on comprend que cette irritation soit source d’inquiétude.

Ces préoccupat­ions s’envolent dès les premiers coups de pédale sur la Tourbillon (2 km), une montée aux virages en épingle à cheveux qui conduit au sommet du secteur Maelström, et dont la qualité d’aménagemen­t et de conception étonne. La suite sur la Crête du Lynx (1 km alors, maintenant 1,5 km), jouissant d’une profusion de passerelle­s et de points de vue sur les alentours de Lac-Beauport, est dans la même veine : c’est du beau. Faute de capacités techniques suffisante­s, je fais l’impasse sur la désormais célèbre Wolverine (2,5 km) et la toute récente Granitosau­r (2,5 km), deux doubles losanges noirs qui rappellent l’Ouest canadien par leurs caps granitique­s et la mousse omniprésen­te au sol. Je leur préfère la Maelström (3 km), une descente roulante en tournants rapides comportant quelques sections corsées. À crier de joie. Pauvres voisins.

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Le tourbillon du nouveau secteur Maelström ne manque pas de défis.
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Une petite prière s’impose avant de se lancer dans les sentiers.
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