Dans la cour Des Grands
Quand il met sa carrière de policier en veilleuse et signe, en 2011, avec Spider Tech, Hugo Houle fait techniquement son passage chez les professionnels. C’est cependant lorsqu’il est recruté par l’équipe de première division AG2R La Mondiale, deux ans plus tard, qu’il rejoint la crème de la crème du cyclisme.
Bien qu’il en ait tâté auparavant, le cycliste Hugo Houle se fait les dents sur les routes étroites et venteuses de Belgique. Les années suivantes, il avale les kilomètres et mange du pavé, s’alignant sur les monuments que sont le Tour de Flandres, Paris-Roubaix et Milan-San Remo. En 2015, il goûte à son premier grand tour, les trois brutales semaines qui composent le Giro d’Italia. «J’ai payé le gros prix. J’étais beaucoup moins performant qu’aujourd’hui et je devais souvent me mettre dans le rouge pour suivre », raconte celui qui, désormais, passe les épreuves de montagne avec une aisance magistrale. « Je me suis rendu compte que dans ce genre de courses, l’alimentation, c’est carrément vital. »
Lorsqu’il rallie la kazakhe Astana Pro Team en 2018 (maintenant à moitié canadienne et renommée Astana-Premier Tech, du nom de la compagnie de Rivièredu-Loup copropriétaire de l’équipe), le natif de Sainte-Perpétue est un équipier d’expérience. Il a plusieurs courses à étapes et quantité de classiques derrière lui. Il affûte sa forme et, aidé du nutritionniste de l’équipe, il apprend à maîtriser les subtilités de l’alimentation sportive. «Le sirop d’érable, nous en avons toujours sur la table durant les repas de l’équipe, et toutes les équipes l’ont adopté», expose celui qui l’utilise également pour préparer sa recette de boisson de récupération.
Sa performance admirable à son deuxième Tour de France l’an dernier et son Prix de la Combativité à une étape cette année ont fini de convaincre qu’il a tout ce qu’il faut, dorénavant, pour non seulement appuyer ses leaders d’équipe, mais aussi – on le lui souhaite – pour saisir une victoire d’étape.