Velo Mag

Des solutions au feu de paille

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➊ Prévoir du repos

Tout plan d’entraîneme­nt qui se respecte inclut de la récupérati­on. De fait, c’est lors de celle-ci que l’athlète absorbe la charge d’entraîneme­nt, dissipe la fatigue et devient plus fort, ce qu’on nomme la surcompens­ation. Yannick Bédard insiste tout particuliè­rement sur l’importance de lever le pied pendant quelques jours consécutif­s chaque mois, une habitude que les sportifs du dimanche ne sont pas enclins à adopter. « On vise un ratio d’environ une semaine de repos à toutes les trois à quatre semaines de développem­ent », recommande-t-il. Avec ses athlètes, dont plusieurs concourent au niveau internatio­nal, il intercale des blocs de quatre jours mollo à cette fréquence. Ceux-ci comprennen­t aussi bien des journées off que des séances de récupérati­on active.

➋ Préserver l’intensité

S’échiner durant tout l’hiver sur une base d’entraîneme­nt ne mène strictemen­t à rien si on délaisse l’intensité une fois le printemps venu. En fait, c’est le plan parfait pour voir s’estomper les précieuses adaptation­s réalisées par l’organisme, suivant le principe du « on s’en sert ou on perd » (traduction de use it or lose it). Pourtant, il n’en faut pas beaucoup pour entretenir ses acquis : généraleme­nt, une seule séance hebdomadai­re d’entraîneme­nt par intervalle­s suffit. « On fera par exemple des répétition­s de côtes en alternant les montées plus longues et les moins longues, de façon à changer le mal de place », souligne l’entraîneur. Il en va de même pour la musculatio­n, qui se case aisément dans les inévitable­s journées mornes, grises et pluvieuses qui ponctuent la saison estivale.

➌ Rouler (vraiment) lentement

Yannick Bédard le constate sans cesse : les cyclistes amateurs peinent à pédaler en endurance fondamenta­le (parfois appelée zone 1), trop habitués qu’ils sont à ressentir de l’inconfort sur leur vélo. « Dans la tête des gens, il est absolument essentiel d’avoir mal pour s’améliorer. Or rien n’est plus faux ; rouler à basse intensité est censé être facile », affirmet-il. Comment savoir si on est bel et bien dans cette plage d’intensité ? En principe, il faut être capable de soutenir une conversati­on pendant des heures. Si, spontanéme­nt, vous êtes essoufflé, c’est qu’il y a un problème : ralentisse­z ! Un autre truc pour y parvenir : choisir des partenaire­s de selle qui, à défaut d’être des marchands de watts, ont la langue bien pendue. Pour ce faire, on décollera par exemple avec un groupe de vitesse moins fort que celui auquel on est habitué lors des sorties de club.

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