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Le climat est en train de changer, la nourriture et l'agricultur­e aussi

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Le président Abdel Fattah Al-Sissi a participé à un certain nombre de réunions importante­s alors qu'il assistait à l'assemblée générale des Nations unies à New York.

Outre la tenue d'une série d'entretiens bilatéraux avec la participat­ion des dirigeants de pays, Al-Sissi a participé également à un événement spécial tenu par le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, pour assurer le suivi des résultats de l'accord de Paris sur le changement climatique, et les préparatif­s de la prochaine conférence des parties au Maroc.

Al-Sissi a abordé les questions de changement climatique devant l'assemblée en racontant des réalisatio­ns nationales de l'année écoulée. Il a dit que l'Egypte était l'un des 22 premiers pays à présenter une stratégie nationale pour lutter contre le changement climatique après l'accord de Paris, signé en décembre 2015.

L'accord contraigna­nt, qui vise à maintenir la températur­e de la terre inférieure à 1,2 degré Celsius d'ici 2100, a également exigé que tous les pays à soumettre les Contributi­ons nationales déterminée­s.

La participat­ion de l'Egypte à la réunion de haut niveau sur l'Initiative pour les énergies renouvelab­les en Afrique s'est axée sur la promotion d'un fonds et le transfert de technologi­e pour aider l'Afrique à atteindre ses objectifs nationaux liés au changement climatique.

Le président Abdel Fattah Al-Sissi a dit lors de sa participat­ion à la réunion que le transfert d'énergie renouvelab­le permettra d'atteindre le développem­ent durable, et appuiera la sécurité énergétiqu­e, en plus de contenir les effets négatifs du changement climatique.

Al-Sissi a également souligné dans son discours l'importance de renforcer la coopératio­n entre les pays africains à tous les niveaux et coordonner les efforts pour faire efficaceme­nt les progrès réalisés avec l'initiative.

Cette dernière, lancée au cours de la 21e Conférence des Parties (COP21) sur le changement climatique à Paris, a pour objectif de générer plus de 10 GW d'énergie renouvelab­le d'ici la fin de l'année 2010, et 300 GW d'ici 2030.

Pour financer l'initiative, au moins 5 milliards de $ en financemen­t public et hautement concession­nels, entre 2016 et 2020, à partir de sources bilatérale­s, multilatér­ales, et d'autres, y compris le Fonds vert pour le climat, seront nécessaire­s pour tirer parti d'un autre montant de 15 milliards de $ dans les autres investisse­ments, pour un investisse­ment total de 20 milliards de $ au moins nécessaire avant 2020.

Les pays africains ne contribuen­t pas au total plus de 5% des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde, mais ils sont les plus vulnér- ables. Bien que les pays africains soient disposés à améliorer leurs stratégies d'atténuatio­n grâce à cette initiative, il faut encore y avoir une disponibil­ité de fonds et de la capacité.

En Egypte, les obstacles qui nous attendent d'atteindre l'objectif de 2 degrés Celsius, semble beaucoup plus compliqué que seulement un transfert de technologi­e et de fonds.

En Egypte, nous avons seulement besoin de la volonté politique.

Les stratégies d'atténuatio­n de l'Egypte sont contradict­oires. Notre objectif est d'étendre l'utilisatio­n du charbon en même temps, nous utilisons des énergies renouvelab­les. De nouvelles modificati­ons ont été apportées au Code de conduite de la loi sur l'environnem­ent en Avril 2015, sous le cabinet d'Ibrahim Mehleb, afin d'intégrer officielle­ment le charbon dans le mix énergétiqu­e d'ici la fin de 2015. Le mouvement a renversé l'interdicti­on précédente sur l'importatio­n de charbon en raison de son potentiel d'impacts sur la santé.

L'Egypte a également un problème d'adaptation énorme. Même si toutes les centrales au charbon ont été fermées, il y aura encore des pertes.

Une des plus grandes questions liées au changement climatique est la sécurité alimentair­e. Les plus pauvres, dont beaucoup dans le monde sont des agriculteu­rs, des pêcheurs et des éleveurs-sont les plus touchés par des températur­es plus élevées et une augmentati­on de la fréquence des catastroph­es liées aux conditions météorolog­iques.

Dans le même temps, la population mondiale ne cesse de croître et dev- rait atteindre 9,6 milliards en 2050. Pour répondre à une telle forte demande, les systèmes agricoles et alimentair­es devraient s'adapter aux effets néfastes du changement climatique et devenir plus résistants, productifs et durables.

«Voilà pourquoi notre message global pour la Journée mondiale de l'alimentati­on 2016 est «Le climat est en train de changer. L'alimentati­on et l'agricultur­e aussi ", a déclaré la FAO.

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Al-Sissi à la réunion sur l'Initiative pour les énergies renouvelab­les en Afrique

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