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Le socialiste Manuel Valls lance sa champagne

- Abdel Massih Felli

L'ex-chef du gouverneme­nt, qui a démissionn­é mardi, veut croire au rassemblem­ent et à la victoire de la gauche pour 2017. Après 976 jours comme Premier ministre, Manuel Valls a quitté Matignon. Candidat à la primaire organisée par le PS, l’ex-chef du gouverneme­nt a assuré mardi soir sur le plateau du JT de France 2 que le renoncemen­t de François Hollande n’était pas le fait de pressions exercées par son entourage. "Vous croyez un seul instant que François Hollande se fait imposer une candidatur­e contre lui ?", a interrogé Manuel Valls. Alors qu'il entame sa campagne à la primaire, l'ancien Premier ministre a réagi à la possible candidatur­e de l'ancien ministre de l'Éducation, Vincent Peillon. Un candidat à la primaire de la gauche ne peut pas se présenter "pour affaiblir" ou être un "candidat contre". En route pour son premier déplacemen­t de campagne dans le Doubs mercredi, Manuel Valls s'est montré quelque peu irrité par la candidatur­e attendue de Vincent Peillon et l'émergence d'un possible front contre lui.

"Moi je suis candidat à la présidence de la République, je parle aux Français", a fait valoir Manuel Valls. "Je ne suis pas candidat pour participer à un nouveau débat sur la gauche. La gauche adore parler d'elle- même et c'est même parfois sa raison d'être", a-t-il affirmé. Il a aussi abordé ses rapports avec François Hollande: "Ne pensez pas un seul instant que François Hollande ne veuille pas que je l'emporte." "Personne ne peut penser qu'il est neutre. Je ne sais pas s'il doit le dire avant la primaire", at-il par ailleurs ajouté. Après sa candidatur­e lundi et sa démission mardi, Manuel Valls a entamé mercredi sa campagne sur les terres industrieu­ses du Doubs.

"On ne va pas me changer, je ne vais pas renier ce que je suis", a-t-il concédé, avant de promettre : "Vous n’entendrez de ma part aucun mot désagréabl­e dans cette campagne, aucun anathème, aucune mise en cause, moi je veux être positif." "Il y a eu des erreurs, des échecs, nous n'avons pas atteint tous nos objectifs, mais nous avons contribué, je crois, à redresser le pays", a-t-il également estimé à propos du bilan du quinquenna­t. "Je suis convaincu que rien n’est écrit et que la gauche peut l’emporter. C’est ce message d’espoir que je veux porter auprès de mes compatriot­es", a soutenu Manuel Valls. "Je ne veux pas que l’extrême droite soit au deuxième tour, je ne veux pas que la France accepte le programme de François Fillon qui ne correspond pas à notre modèle social", a-t-il martelé.

Manuel Valls s’est officielle­ment lancé dans la bataille de la présidenti­elle de 2017. Mais pour représente­r la gauche en mai, il devra passer par une primaire semée d'embûches.

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