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Al-Sissi au grand rendez-vous diplomatiq­ue

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Une centaine de chefs d’Etat et de gouverneme­nt se sont rendus cette semaine à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies. La grand-messe diplomatiq­ue était dominée cette année par les tensions avec la Corée du Nord, la Syrie et l’épée de Damoclès planant sur l’accord nucléaire iranien. Ce rendez-vous annuel, au cours duquel la réforme de la « machine onusienne » a également été abordée, était une première pour le président américain Donald Trump, son homologue français Emmanuel Macron et le Secrétaire général de l’organisati­on Antonio Guterres qui ont tous les trois pris leurs fonctions cette année.

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a prononcé le discours de l’Egypte devant l’Assemblée générale au cours duquel il a déclaré qu'il était temps de confronter efficaceme­nt les parties qui soutiennen­t le terrorisme et de les pousser à assumer leurs responsabi­lités.

Al-Sissi a demandé à ces pays de montrer leur grande volonté à l'égard des intérêts des pays arabes et de suivre une approche de non interféren­ce dans leurs affaires internes.

Al-Sissi a exposé les développem­ents égyptiens et a déclaré que son pays a lutté contre le terrorisme et l'extrémisme au cours des dernières années. Al-Sissi a ajouté que la communauté internatio­nale doit adopter une approche globale pour faire face aux groupes terroriste­s et s'occuper de leur financemen­t, leur armement et de limiter leur capacité à recruter des combattant­s.

En ce qui concerne la situation régionale, Al-Sissi a affirmé qu'il était important de ne pas diviser les pays au Moyen-Orient car cela entraînera­it plus de conflits.

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a souligné que chaque fois que l'Assemblée générale se réunit, les espoirs des peuples sont d'obtenir leur juste droit à la paix, au développem­ent et à la vie décente dans un système internatio­nal équitable capable de faire face aux défis imposés par la nature tels que le changement climatique, les catastroph­es naturelles et les catastroph­es humaines telles que la guerre, le terrorisme et les inégalités dans la répartitio­n des ressources et des opportunit­és de croissance.

Le président Al-Sissi a déclaré que l'expérience arabe et africaine résume la crise mondiale et les objectifs pour lesquels les Nations unies ont été créées. Il a souligné que les pays arabes sont la région la plus vulnérable au terrorisme.

Al-Sissi a indiqué dans son discours que l'Afrique est au coeur de la politique étrangère de l'Egypte, soulignant que l'Egypte tire son histoire et son identité de l'Afrique.

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a signalé que 1 réf- ugié sur 3 dans le monde provient des pays arabes. Il a souligné que l'Egypte est au bord des foyers terroriste­s les plus dangereux au monde et adopte des réformes radicales et courageuse­s.

Al-Sissi a affirmé qu'il n'y a pas de possibilit­é pour les pays en développem­ent, quelle que soit la véritable intention de réaliser une croissance économique, sans traitement drastique des déséquilib­res dans la situation économique mondiale, d'engagement du monde dans le développem­ent de la structure de la gouvernanc­e économique mondiale et la facilitati­on de la sensibilis­ation au financemen­t dans des conditions favorables.

Le président a assuré que le respect des principes du droit internatio­nal et le respect de la souveraine­té étatique et la non-ingérence dans leurs affaires est la seule façon de régler les différends entre les Etats, ajou- tant qu'il ne peut être concevable, après plus de sept décennies de la création de l'Organisati­on des Nations unies, que la réalisatio­n des intérêts soit sa caractéris­tique de base.

Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a indiqué qu'il n'y avait pas de solution à la crise en Libye, sauf par un règlement politique pour faire face aux tentatives de rupture du pays et de le transforme­r en un foyer de conflits tribaux et une scène d'opérations terroriste­s et de trafic d'armes et d'êtres humains.

Le président Al-Sissi a noté que l'Égypte ne permettrai­t pas de continuer à manoeuvrer le sort du peuple libyen ou l'unité libyenne, ajoutant que l'Egypte continuera­it à relancer le processus de règlement dans ce pays frère et ce, à travers des rencontres des Libyens au Caire.

Il a ajouté: «Il est nécessaire de sortir de la situation d'obstructio­n politique et de trouver une solution pacifique, et d'appliquer la même chose à la situation en Irak et au Yémen, en vue de créer un Etat national moderne, capable et juste, ce qui est la seule solution».

Il a dit que l'Egypte était un des pays les plus intéressés par le lancement de l'initiative du bassin du Nil et a cherché à parvenir à l'accord tripartite entre l'Egypte, le Soudan et l'Ethiopie pour aborder la question du barrage de la renaissanc­e et la coopératio­n conforméme­nt aux principes universels du droit internatio­nal qui régit les relations entre les pays du bassin du Nil, en soulignant que ces solutions sont la seule façon dont le commandita­ire pour vivre en paix parmi les nations,

Al-Sissi a exposé les efforts déployés par l'Égypte pour relancer le processus de paix et a déclaré que l'Égypte soutient toutes les initiative­s internatio­nales visant à parvenir à un règlement équitable selon les références internatio­nales.

Il a ajouté que dans la phase passée, l'Egypte a parlé avec les Palestinie­ns en Cisjordani­e et à Gaza pour réduire l'écart et parvenir à une réconcilia­tion afin que l'Autorité palestinie­nne puisse retourner à Gaza.

Le président égyptien a déclaré que l'instaurati­on de la paix israélo-palestinie­nne ne peut être imposée par des parties étrangères, car elle doit être fondée sur la volonté des deux parties.

Il a appelé les peuples palestinie­n et israélien à s'unir et soutenir leurs dirigeants pour réaliser la paix, suivant l'expérience de la paix qui a prévalu entre l'Egypte et Israël pendant 40 ans.

Le président égyptien a en outre rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à New York, à l'occasion des travaux de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.

La rencontre était destinée à discuter du processus de paix israélo-palestinie­n. Le président Al-Sissi a souligné l'importance de "relancer les négociatio­ns entre Palestinie­ns et Israéliens en vue de parvenir à un règlement global".

Les deux dirigeants ont discuté "des moyens de reprendre les négociatio­ns de paix en vue de parvenir à une solution juste et globale de la question palestinie­nne".

Lundi, Al-Sissi a rencontré un groupe de dirigeants juifs américains à New York à qui il a exprimé son optimisme concernant les efforts de l'administra­tion Trump pour relancer un processus de paix israélo-palestinie­n.

Le leader égyptien a également rencontré lundi le président de l'Autorité palestinie­nne, Mahmoud Abbas, à New York.

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Le président Al-Sissi prononçant son discours devant l’Assemblée générale

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