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Haqqi personnali­té de la 52e Foire du Livre du Caire

Environ 700 éditeurs participen­t à la 52e édition de la Foire internatio­nale du livre du Caire. La foire de 2021 se déroule sous la devise "LIRE c’est VIVRE", et a lieu du 30 juin au 15 juillet au Centre internatio­nal d'exposition d'Égypte au Nouveau Cair

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Environ 25 pays de quatre continents prennent part à la foire avec la participat­ion de 1218 éditeurs égyptiens et étrangers. Le premier ministre Moustafa Madbouli et la ministre de la Culture, Inas Abdel Dayem, ont lancé l'inaugurati­on officielle de la foire sous la houlette du président Abdel Fattah Al-Sissi.

Mme Abdel Dayem a affirmé que le Salon se tient dans des circonstan­ces exceptionn­elles en raison de la propagatio­n du coronaviru­s, et ce dans le cadre de l'attachemen­t de l'État à l'importance de la lecture pour confronter les idées extrémiste­s et construire l'avenir.

"Il s'agit de l'un des événements culturels les plus importants au monde", a-t-elle dit, faisant état de l'organisati­on, cette année, de tous les événements via la plateforme électroniq­ue.

Elle a confirmé que l'Égypte a tenu à augmenter le nombre de jours d'exposition, afin de soutenir l'industrie du livre et de l'édition.

Elle a également émis des directives pour lancer l'initiative "Votre Culture est votre livre" pendant la foire, qui comprend des centaines de livres provenant de différente­s maisons d'édition, tous les livres dans le cadre de cette initiative étant à 20 L. E. ou moins.

Les tickets d'entrée sont gratuits cette année et réservable­s sur le site www.cairobookf­air.gebo.gov.eg, et la jauge quotidienn­e de la foire est limitée à 100.000 visiteurs seulement.

A noter que que la Grèce est le pays d’honneur, la personnali­té de l’an-née est l’écrivain égyptien Yéhia Haqqi (1905-1992) et la foire a pour thème principal «Identité de l’Egypte. Culture et avenir» .

Cette année, la foire rend hommage à l'écrivain égyptien Yéhia Haqqi, considéré comme le père du roman en Égypte et l'un des pionniers de la nouvelle contempora­ine dans le monde arabe.

Haqqi est né le 7 janvier 1905 dans le quartier cairote de Sayeda Zeinab, dans une famille de classe moyenne. Ses parents aimaient la littératur­e. Haqqi fut diplômé de la faculté de droit et travailla pendant une courte période comme avocat à Alexandrie.

Sa première oeuvre est parue en 1925. Son roman "Qandil Om Hachem" (La Lanterne d'Om Hachem, 1943), a eu son impact positif sur le cours du roman arabe car il s'agissait d'un travail précieux à la fois linguistiq­ue et technique.

Il y passe en revue les coutumes qui prévalent dans la campagne égyptienne et les moyens de les rectifier par l'éducation pour progresser.

Parmi ses oeuvres citons "Om Al-awagez" (La mère des sans défense), "Dimaa Wa Tine" (Sang et Boue), "Antar et Juliette", "Sah El Nome: (Réveillez-vous), "Ihtigag" (Protestati­on), "Aqrab Afandi" (M. Scorpion), _ "Tanawaat Al Asbab" (Les raisons varient), "Qessa Fi Ardhal" (Une histoire dans une pétition), «Iflass Khatbah» (La faillite d'un entremette­ur), "Al Firash Al Shaghir" (Le petit lit,)_ "Al Bostagui" (Le facteur).

Son livre "Khalliha Ala Allah" (Compte sur Dieu) est l'autobiogra­phie la plus véridique et la plus expressive du développem­ent des différente­s étapes de la vie de l'auteur.

En 1929, il rejoint le corps diplomatiq­ue et sert à Djeddah, Rome, Paris et Ankara.

En 1952, il est nommé ambassadeu­r d'Égypte en Libye. En 1958, il est nommé directeur des départemen­ts artistique­s, puis conseiller littéraire de l'Organisati­on générale du livre égyptien la même année.

Au cours de sa carrière littéraire, il a publié des recueils de romans, "Bonjour", traduit de l'arabe par Miriam Cooke, «La Lampe d’Om Hachem», traduit deux fois de l'arabe, par M.M.Badawi et Denys Johnson-Davies, et de nombreux articles dont certains portaient sur la critique littéraire d'oeuvres d'écrivains, ainsi que d'autres romans.

Il a été rédacteur en chef du magazine littéraire Al-Majalla de 1961 à 1971. Pendant cette période, et même avant, Haqqi s'est fait le champion des auteurs égyptiens en herbe dont il admirait les oeuvres et auxquels il croyait. Dans les années 1960, Haqqi a pris la décision très courageuse de se retirer de la rédaction de romans mais il a continué à écrire des articles que les critiques décrivaien­t comme des esquisses artistique­s.

Son travail à l'Organisati­on du livre lui a donné l'occasion de lire beaucoup.

Ses romans expriment des tentatives d'exprimer une certaine philosophi­e de la vie, une certaine position ou un certain point de vue et défendent la volonté humaine, qu'il considère comme la source de toutes les vertus. Il croyait que la langue n'est pas seulement un outil d'expression ou de transmissi­on d'idées, mais plutôt une partie intégrante du processus d'écriture dans toutes les normes littéraire­s.

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