Un simple masque peut vous faire condamner
O fficiellement, les forces de l’ordre n’espionnent pas les internautes qui expriment leurs opinions sur le Web. Mais, sont poursuivis ceux qui franchissent la ligne blanche du droit. Pour la Direction générale de la gendarmerie nationale et le service chargé des projets liés à la cybercriminalité à la sousdirection de la police judiciaire, il existe trois types de délits sur Internet. L’atteinte aux moeurs et tout ce qui concerne la pédopornographie ; l’escroquerie avec les infractions économiques et financières ; le piratage de sites et de systèmes de traitement des données. C’est dans cette catégorie que les attaques par déni de service distribuées (DDoS), prisées par certains Anonymous, se situent.
Être dans son droit. Les lanceurs d’alerte, eux, sont désormais protégés par la loi du 9 décembre 2016, dite loi Sapin II, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. À condition, cependant, que leurs actions soient désintéressées, de bonne foi, et de ne pas divulguer d’informations relevant du secret défense nationale, du secret médical ou du secret des relations entre un avocat et son client. Le texte impose aussi qu’en entreprise, le signalement d’une alerte soit d’abord “porté à la connaissance du supérieur hiérarchique, direct ou indirect, de l’employeur ou d’un référent désigné par celui-ci”. Autant dire d’agir à visage découvert ! Ce n’est qu’en cas de danger grave et imminent ou d’un risque de dommages irréversibles qu’il peut être porté directement à la connaissance du public.