Au paradis des prix cassés
Il y a quelques années, notre journaliste a découvert les bazars en ligne chinois. Depuis, il est devenu addict des produits bon marché.
En avril 2013, pour le premier numéro de 01net Magazine, signant un article sur le shopping en ligne Made in China, je découvre un monde fabuleux, peuplé de gadgets farfelus vendus à des prix dérisoires : adaptateurs USB en tout genre, étuis de smartphones dans le plus pur esprit kawaï japonais, peluches connectées… Surtout, la Chine s’apparente à un paradis pour un mostrophile (collectionneur de montres) comme moi. Il y en a à revendre ! Ni une ni deux, je m’inscris sur d’obscurs sites en ligne, dont je n’ai jamais entendu parler : Gearbest.com, Wish.com… Armé de mon compte PayPal, j’achète à tour de clics quantité d’objets et de tocantes à moins de 10 €. Trois semaines plus tard, les premiers paquets arrivent. Une souris, quatre montres, une enceinte Bluetooth et un casque audio. De qualité moyenne mais, vu les prix, je ne m’attendais pas à mieux. Surprise sur prise. L’une des montres ne marche pas. Voilà une bonne occasion de tester le service aprèsvente. Vingt-quatre heures après mon mail de réclamation, je reçois une réponse : “Pas de souci. Inutile de la renvoyer. On vous en expédie une autre.” Bluffant. Depuis, je traîne au moins une fois par semaine dans ces boutiques virtuelles. Du lèchevitrines qui m’amène à des achats impulsifs… que je regrette parfois. Comme cette clé USB acquise 15 €, censée accueillir 2 To de données. Sauf qu’elle a rendu l’âme au bout d’une semaine. Ou cette bague NFC qu’il suffit de “heurter” sur le dos d’un smartphone pour partager du contenu avec lui – déjà au fond d’un tiroir. Mais le plus souvent, il y a de bonnes surprises, à l’image de ces baskets inspirées des Converse à prix cassé, de cette montre connectée achetée 8 €, qui fonctionne toujours malgré un lavage en machine. Ou de la vingtaine de toupies à main qui ont fait la joie des enfants autour de moi. Bon marché ne rime pas toujours avec argent gâché.