Les donjons sans les dragons
Warhorse a relevé un sacré défi en créant un jeu de rôle médiéval dépourvu de magie et de créatures fantastiques. D’autant plus que ce studio de développement tchèque a manifestement plutôt cherché à rendre sa production réaliste. Pour preuve, déjà, le copieux codex fourni avec. Rédigé par une universitaire, il est destiné à vous aider à appréhender l’organisation du Saint-Empire romain germanique, ses us et coutumes, et ses personnages-clés. Ces informations sont censées vous servir tout au long de votre enquête pour dénicher les assassins de votre famille. Ensuite, pas question, durant les combats, de faire des pirouettes avec votre épée à deux mains. Elle pèse lourd et vous le sentirez. Ne comptez pas non plus voir apparaître sur votre écran un réticule de visée lorsque vous voudrez vous servir de votre arc. Vous devrez décocher vos flèches au jugé. Enfin, pour tenir le coup, vous serez non seulement obligé de manger régulièrement, mais aussi de dormir. Sans oublier, entre-temps, de développer vos compétences en lecture et en beuverie pour à la fois réussir à déchiffrer des parchemins et arriver à faire parler tous ces boit-sans-soif qui traînent dans les tavernes. Bref, de quoi satisfaire les férus d’histoire(s). Dommage, cependant, que les graphismes de ce titre ne soient pas à la hauteur des ambitions de ses créateurs.
Kingdom Come Deliverance, de Deep Silver 18 ans et plus – Windows (45,99 €), PS4 et Xbox One (51,99 €) bit.do/d7B99