Mais de quels Asperger parle -t-on ?
J’aimerais rebondir sur votre article consacré aux autistes, intitulé “Ces surdoués sondent l’âme des machines” (n° 882, p. 26). Maman d’un enfant de 22 ans atteint du syndrome d’Asperger, je voudrais rappeler que “malheureusement”, toutes les personnes diagnostiquées TSA (troubles du spectre de l’autisme) n’ont pas cette particularité. Or, et à chaque fois que l’on parle de ce sujet, c’est elle qu’on retient. Certains, et c’est le cas de mon fils, sans être nuls, ne sont pas non plus dotés d’une intelligence hors norme. Seule caractéristique, leur mémoire importante, mais parfois pour tout et n’importe quoi. Je trouve donc dommage qu’on se limite à cet aspect, alors qu’il ne s’agit pas d’une généralité. Et cela n’est pas assez dit dans les papiers traitant de ce problème. Comme je le répète souvent : “Tous les surdoués ne sont pas autistes et tous les autistes ne sont pas surdoués...”
L’article que vous citez n’avait d’autres desseins que de sensibiliser nos lecteurs à ce syndrome, et de montrer comment certaines personnes qui en sont atteintes peuvent trouver, par le biais de l’informatique, une voie. C’était l’angle choisi pour parler, dans un magazine de science, de ce trouble, trop souvent ignoré à nos yeux. Notre édito le précisait : il s’agissait surtout de porter un regard différent sur ces “autres” dans toutes leurs diversités, y compris celle que vous décrivez. Merci pour votre témoignage.