LES LOVE MACHINES SE FAUFILENT SOUS LA COUETTE
Elle pèse une quarantaine de kilos et mesure environ 1,50 m. Son squelette est de métal, sa peau en silicone. Elle possède des câbles à la place des veines et sept capteurs disséminés sur le corps pour réagir aux avances de son partenaire. Samantha ne dit jamais non. C’est un love bot, un robot sexuel conçu pour donner du plaisir aux hommes. Cette créature a été enfantée par Sergi Santos, un Espagnol de 39 ans, expert en nanotechnologies. Une échappatoire à la misère sexuelle ? Alors que la première maison close de poupées de silicone vient d’ouvrir ses portes à Paris, deux chercheuses de l’université Victoria de Wellington prédisent que les prostituées robotisées finiront par remplacer les travailleuses du sexe. Des voix s’élèvent pourtant, comme celle de Kathleen Richardson, professeur d’éthique, qui a dénoncé ces pratiques dans une campagne de protestation contre ces poupées. Elle les accuse de faire de la femme un objet. Sexistes, les roboticiens ? Ils n’oublient pourtant pas les femmes. La start-up américaine RealBotix a ainsi donné chair à Henry (photo), sex-symbol aux abdos dignes de ceux de Ronaldo, mais aussi vrai don Juan qui réciterait des poèmes ou fredonnerait des chansons d’amour à sa propriétaire et dulcinée. Surtout, Henry est pourvu d’un zizi bionique, qui garantit “des performances sexuelles surhumaines”, assure son concepteur. Reste qu’à 11 000 $, ce sextoy bodybuildé n’est pas à la portée de toutes les bourses.