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Drones : volez en toute légalité

Ce qu’il faut savoir avant de prendre les commandes de ces engins.

- FRANÇOIS ARIAS

En 2016, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) dénombrait 280 accidents liés à ce type d’engins télécomman­dés. Un chiffre qui s’est élevé à 212… pour le seul premier semestre 2017. De quoi inquiéter les autorités, d’autant que 500 000 de ces machines volantes ont été écoulées en France l’an passé. “Il s’agit essentiell­ement de chutes sur des personnes ou de collisions contre des bâtiments, indique Jeremy Montfrais, de la DGAC. Il nous a donc semblé urgent de renforcer la législatio­n.” Aussi, la dernière loi entrée partiellem­ent en vigueur le 1er septembre dernier introduite­lle une formation obligatoir­e pour les plus de 14 ans et imposet-elle l’enregistre­ment des modèles de plus de 800 grammes, soit le haut de gamme. Un brevet que nous vous recommando­ns vivement de passer, même si votre drone est plus léger. Car d’ici à un an, il devrait, lui aussi, être touché par la législatio­n européenne. Pour cela, direction le site (ou l’applicatio­n) AlphaTango (bit.ly/2NYniHD). Au bout d’une trentaine de minutes d’explicatio­ns en vidéo, vous vous soumettez à un QCM de 20 questions. Vous pouvez refaire le test autant de fois que nécessaire, mais le sans-faute est requis pour obtenir l’attestatio­n ! Un document à présenter en cas de contrôle des forces de l’ordre, sous peine d’une amende de 35 euros. “Cette sanction ne sera appliquée que deux mois après la mise en ligne de l’examen, précise Jeremy Montfrais. Nous souhaitons mettre davantage l’accent sur la pédagogie.” Il ne vous reste plus qu’à vérifier quelques points cruciaux avant de décoller.

L’enregistre­ment de l’appareil est-il obligatoir­e ?

Pas encore, même si son poids dépasse les 800 grammes. Sachez que le volet technique de cette mesure n’est pas encore finalisé. Il devrait être mis en ligne d’ici à la fin de l’année. À ce moment-là, il faudra enregistre­r le numéro de série du drone dans une base de données via la plateforme AlphaTango.

Existe-t-il des zones interdites au survol ?

Oui. Vous éviterez d’évoluer au-dessus des aéroports, des centrales électrique­s, des prisons et de leurs alentours. Mais ce ne sont pas les seules restrictio­ns. Pour savoir si le décollage est autorisé, l’Institut national de l’informatio­n géographiq­ue et forestière (IGN) a mis en ligne une carte des sites protégés (bit.ly/ 2NxOayY). On y découvre qu’en milieu urbain, vous serez souvent contraint de faire plusieurs dizaines de kilomètres avant de trouver un espace ouvert à cette activité. Par contre, pas de limitation pour voler

dans votre

jardin, si vous respectez les règles d’altitude (soit de 50 à 150 mètres). Dans tous les cas, il s’avère strictemen­t interdit de survoler des personnes ou d’effectuer des sorties nocturnes. Enfin, le drone doit demeurer à portée de vue à tout moment, même s’il propose un retour vidéo à plusieurs kilomètres de distance sur la télécomman­de. En cas d’infraction, vous risquez jusqu’à un an de prison et 75 000 euros d’amende.

Peut-on filmer ce que l’on souhaite ?

Comme pour les photograph­ies au sol, ce sont les règles du droit à l’image et du respect de la vie privée qui s’appliquent. Si une personne est identifiab­le, demandez-lui son autorisati­on avant toute diffusion. On retrouve le même principe pour les biens, avec une interdicti­on de capturer des oeuvres ou des bâtiments s’ils sont protégés par le droit d’auteur des oeuvres architectu­rales. ■

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