LE CLONE TRISTE
8,2 / 10
Prenez la façade de l’iPhone X, ajoutez le processeur le plus rapide du moment, alignez deux capteurs photo à l’arrière, façon Apple, et faites mijoter le tout dans Android 8.1. Vous obtenez alors le Mi 8, le smartphone le plus haut de gamme de Xiaomi. La recette est connue, mais le plat est-il goûtu ? CE QUE L’ON EN PENSE
Le Mi 8 vient à point nommé célébrer les 8 ans de la marque chinoise qui se rêve une destinée à la Apple. Si ce téléphone excelle dans bien des domaines, de l’affichage à la puissance brute, nous restons malheureusement sur notre faim. La faute à un manque de saveur et de fonctions qui pimenteraient l’ensemble. Xiaomi n’a pas trouvé la formule pour revisiter le design maintes fois copié de l’iPhone X. Une absence d’originalité facturée au prix fort, quand le même constructeur vend son Pocophone F1 seulement 359 €, avec le même moteur sous le capot.
ON AIME
Il bat tous les records de vitesse, surclassant les meilleurs appareils sous Android tels que le OnePlus 6, équipé pourtant du même processeur Snapdragon 845. Son écran Super Amoled à encoche – que l’on peut masquer – bénéficie d’une très forte luminosité et de noirs profonds. Au rayon photo et vidéo, les deux modules arrière de 12 Mpixels, dont un avec zoom optique 2x, produisent d’excellents clichés, et ce de jour comme de nuit. Si son autonomie atteint treize heures en lecture vidéo, c’est surtout sa recharge en 1 h 30 chrono qui nous a impressionnés.
ON N’AIME PAS
Le Mi 8 n’offre ni prise jack ni emplacement microSD. Du coup, il faudra recourir à un casque Bluetooth ou brancher un modèle filaire via l’adaptateur USB-C fourni. Si vous êtes de ceux qui stockent de gros contenus vidéo, optez pour la version dotée de 128 Go de stockage, facturée 50 € de plus. Xiaomi fait aussi l’impasse sur l’étanchéité et la recharge sans fil.
Par ailleurs, le système peine à gérer l’encoche en haut de l’écran : le pourcentage de la batterie n’apparaît pas dans la barre de notification. Quant à la surcouche logicielle MIUI, riche mais confuse, elle souffre d’une traduction parfois discutable (“Gérer les données de visage” fait référence à la reconnaissance faciale). Enfin, le dos en verre adore les traces de doigts. ■