Les ficelles
Le spécialiste des ventes privées, filiale des Galeries Lafayette, revendique de nombreux avantages qui bien souvent n’en sont pas ; les uns étant imposés par loi, les autres faisant l’objet d’une surfacturation. Revue de détail.
BazarChic a le chic pour taire ce qui fâche.
01 Allégations douteuses
À en croire BazarChic, les internautes ayant « consulté » le produit que vous êtes en train de regarder en auraient « aussi acheté » un autre similaire. Ce dont on peut douter, à moins d’avoir affaire à des collectionneurs. Une certitude, en revanche, cette information est un bon prétexte pour vous soumettre des articles de substitution, si vous n’étiez pas complètement séduit par votre sélection. Un artifice pour ferrer l’acheteur avant qu’il ne se volatilise.
02 Monocommande, multifrais
Un panier multivente, voilà de quoi réjouir les clients de la première heure ! Fini le temps où il fallait régler ses articles de marques différentes les uns après les autres. Désormais, libre à vous d’en regrouper plusieurs au sein d’une même commande. Et ainsi de payer en une fois. Pour autant, n’espérez pas économiser des frais de port, comme vous pourriez vous y attendre. Les produits de chaque vente vous seront envoyés dans un colis distinct.
03 Le crédit, c’est pas gratuit !
Payer ses cadeaux de Noël en trois ou quatre fois, c’est tout à fait possible pour des achats à partir de 80 € ou 200 €. Cette offre de crédit, établie par l’organisme financier Oney Bank, se révèle cependant réservée aux détenteurs d’une carte bancaire Visa ou MasterCard. Surtout, elle coûte quelques euros supplémentaires. En effet, son taux dépasse 19 % ! Résultat, une paire de boots à 95 €, réglée en trois fois, revient finalement à près de 102 €.
04 Une fausse faveur
Satisfait ou remboursé ! « Vous disposez de quatorze jours pour nous retourner les articles qui ne vous conviennent pas », clame le cybercommerçant. Il n’y a pourtant pas de quoi se vanter. Ce spécialiste des ventes privées est bien placé pour savoir qu’il s’agit là d’une obligation légale. Mais aussi qu’elle comporte des exceptions, notamment en matière de voyages achetés en ligne. Il faut se plonger dans les conditions générales de vente du site pour s’apercevoir, de fait, que « les produits proposés (...) peuvent être soumis à des conditions (...) dérogatoires ». Les voyages justement !
05 À la limite de l’arnaque
Toujours la même histoire. Sitôt votre transaction validée, un message vous informe de la possibilité d’être remboursé d’une partie de vos emplettes. Intéressant ? Du tout ! Ce cashback est en fait assujetti à un abonnement mensuel de 18 €. Un prix que l’auteur de l’annonce, le portail Remisesetreductions.fr, se garde bien de vous indiquer d’emblée. Beaucoup s’y sont laissé prendre.