Les citoyens et l’e-administration
Dans votre édito du n° 896 (p. 3), vous semblez prendre rapidement votre parti de ce qu’une importante fraction de nos concitoyens, surtout parmi les plus âgés, soient des irréductibles analphabètes en informatique. Si je me réjouis, à 76 ans, de ne plus être obligé de me déplacer pour effectuer des démarches administratives, je trouve insupportable que l’État oblige le citoyen lambda à maîtriser l’informatique en se déchargeant sur lui des tâches qui revenaient à des fonctionnaires. C’est enfermer toute une catégorie sociale dans un ghetto. J’ajoute que les formulaires de saisie des administrations sont d’une sombre clarté (...) L’on veut, en haut lieu, réduire le nombre de salariés des administrations et donc le contribuable (la bienséance m’oblige à l’écrire en un seul mot) doit faire le travail à leur place. Le tout sous couvert de progrès technique. Laissezleur donc la responsabilité de cette vilenie que vous auriez pu stigmatiser. Allain Badaroux