L’hydrogène et son bilan carbone
Votre page sur le premier train fonctionnant avec une pile à combustible (n° 898, p. 21) présente cette piste comme une solution d’avenir puisque écologiquement irréprochable – le moteur ne rejette que de la vapeur d’eau. C’est oublier que l’hydrogène pur, utilisé dans ce dispositif, n’existe pas à l’état naturel sur Terre. Or, sa production se fait en quasi-totalité à partir de combustibles fossiles et, que ce soit par reformage ou gazéification, émet des quantités considérables de CO2 et de monoxyde de carbone. Quant à l’électrolyse de l’eau, cette technique représente moins de 1 % de la production totale en raison de l’énorme quantité d’électricité qu’elle nécessite. Et quand on sait que nos « vertueux » voisins allemands, qui ont renoncé au nucléaire, continuent de brûler massivement du charbon pour produire du courant, on voit que le bilan écologique du moteur à hydrogène n’est pas près d’être positif !