UNE MADELEINE DE PROUST AU GOÛT AMER
La mode « nostalgeek » bat son plein. Après Nintendo, le japonais Sony y succombe à son tour et réédite en version mini sa première console, la PlayStation (PS). On apprécie d’emblée sa finition léchée, avec la livrée grise d’origine. Si la trappe à CD et les fentes pour cartes mémoire sont factices, les trois boutons fonctionnent. Parmi eux, Open sert à simuler le changement de disque en cours de partie. Utile avec les jeux autrefois gravés sur plusieurs galettes, tels que Final Fantasy VII ou Metal Gear Solid.
À l’écran, l’interface affiche les jaquettes d’origine et il suffit d’appuyer sur Start pour lancer une session. Simple et efficace. Les titres embarqués disposent d’une carte mémoire virtuelle capable d’héberger une vingtaine de sauvegardes. Hélas, seuls 20 jeux sont fournis, avec de grands absents comme Tomb Raider ou Gran Turismo, pourtant emblématiques. Pire, trois quarts d’entre eux sont disponibles uniquement en anglais, alors qu’ils existaient en version française vingt ans auparavant. Dommage, enfin, que l’émulateur retenu ne dépasse pas la définition de 720p et qu’aucune option graphique ne vienne habiller les bandes noires sur les écrans Full HD (4K déconseillée). Fan de la première heure, vous risquez de rester sur votre faim.