Là où ça se passe
L’actu mondiale.
Fin octobre, nos voisins helvètes ont lancé un site Web un peu particulier. Baptisée Call Me To Play (appelle-moi pour jouer), cette plateforme de prostitution est soutenue et financée par le gouvernement. Son but ? Protéger les travailleurs du sexe tout en informant leurs clients sur les précautions à prendre. Escort boys et call-girls peuvent s’y inscrire gratuitement pour se présenter (centres d’intérêt, goûts musicaux, qualités personnelles…) et détailler leurs prestations. Chaque pratique proposée s’accompagne d’un code couleur spécifique : vert pour les baisers, sans risques ; orange ou rouge pour les rapports sexuels sans préservatif, dangereux. Call Me To Play est géré par deux associations chargées de défendre les droits de ces professionnels de la cabriole et de sensibiliser le public aux risques sanitaires. Comme le confie Zoé Blanc-Scuderi, l’une des coresponsables du site, aux Inrocks, les profils sont contrôlés afin de vérifier que ces personnes sont majeures et indépendantes d’une quelconque organisation. Rappelons qu’en la matière, la législation suisse est à l’opposé de la loi française. Là-bas, la prostitution est légale, encadrée et nécessite un permis de travail, accordé par la police des moeurs. En contrepartie, les travailleurs du sexe paient des impôts et s’acquittent des charges sociales.