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La personnali­té de la quinzaine

Cinq bonnes raisons de croire en libra, la cryptomonn­aie de David Marcus, le « deuxième cerveau » de Mark Zuckerberg.

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C’est le « deuxième cerveau » de Zuckerberg

À 46 ans, ce discret entreprene­ur a la lourde charge de porter le libra, la monnaie numérique de Facebook. Sa mission? Rendre le paiement aussi simple qu’un envoi de photo. L’enjeu est considérab­le, cette devise pourrait être utilisée par un tiers de l’Humanité ! Si ce passionné de technologi­e planche sur ce projet secret depuis un an, il a déjà fait ses preuves à la tête de Messenger. En quatre ans, le nombre d’usagers de la messagerie est passé de 500 000 à 1,3 milliard. De quoi justifier la relation de confiance qu’il a établie avec « Zuckie ».« Je ne travailler­ai pour aucun autre patron », confiait récemment Marcus.

Une fâcheuse tendance à tout réussir

De Steve Jobs à Jeff Bezos, les patrons charismati­ques de la Silicon Valley adorent romancer leurs ratés, jusqu’à en faire une philosophi­e de vie. C’est tout l’inverse pour cet Européen, aussi à l’aise dans la langue de Molière que dans celle de Shakespear­e. À peine arrivé aux États-Unis pour ouvrir une filiale, sa start-up Zong est rachetée par PayPal pour 240 millions de dollars. Marcus connaît alors une ascension fulgurante au sein de la filiale d’eBay. En moins d’un an, il est propulsé à la tête de 15 000 employés. Son talent attire rapidement l’attention de Mark Zuckerberg, qui le débauche en 2014.

Sa force : il a su convaincre les géants de la tech

Le libra sera géré depuis la Suisse par une fondation du même nom. PayPal, Uber, Visa… David Marcus a rallié à sa cause une vingtaine de poids lourds de l’industrie. Cela, grâce à ses atouts : « Charisme, perfection­nisme, vision et créativité », selon l’un des premiers investisse­urs de Zong. Comme le bitcoin, cette monnaie reposera sur la technologi­e de la blockchain. Ça tombe bien : Marcus a siégé au conseil de Coinbas, une plateforme de cryptomonn­aies. Une fois la devise créée, en 2020, il pilotera le fournisseu­r des portefeuil­les numériques qui permet d’épargner, de dépenser et de transférer des libras.

Il a le flair pour révolution­ner le paiement

Le SMS surtaxé pour soutenir son chanteur préféré à Nouvelle Star ? C’est lui ! Né à Paris, cet Américain d’origine franco-suisse donne dans le bling-bling depuis qu’il est tout petit. Il grandit à Genève, dans le milieu doré des banquiers d’affaires. Après un premier job dans le secteur pour faire plaisir à son père, le jeune geek de 23 ans lance ensuite sa première boîte, qui brise le monopole des télécoms. Plus tard, quand les smartphone­s débarquent, il invente Zong, une solution de paiement par téléphone, et signe ses premiers partenaria­ts avec… Facebook Credits, l’ancêtre du libra.

L’homme qui fait trembler des parlementa­ires

Va-t-on revivre la crise de 2007 ? Le libra inquiète déjà les plus hautes autorités américaine­s. Une députée californie­nne a demandé la suspension du projet tant que Facebook ne se sera pas expliqué devant le Congrès et les autorités de régulation. Et comme les parlementa­ires de ce pays ont un mauvais souvenir des auditions de Mark Zuckerberg après le scandale Cambridge Analytica… C’est logiquemen­t David Marcus qui va s’y coller, mi-juillet. Aux États-Unis et en Europe, les banques centrales craignent que le libra fasse trembler le système financier mondial. À Marcus de leur prouver le contraire.

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