Les ficelles
Cadeausublime.com, une boutique en ligne de bonnes affaires qui ne fait pas de cadeau.
Usurpation d’identité
Pourtant peu conviviale, la page d’accueil de Cadeausublime.com (ex-CadeauSecret) affiche néanmoins une photo de sa souriante équipe. Sans doute pour attester de son enthousiasme et de son sérieux. Sauf qu’une recherche sur Google révèle que cette image provient du site québécois Réseau des carrefours jeunesse-emploi (RCJEQ). Et que ce sont ses salariés qui y figurent. Rien à voir, donc, avec ce cybermarchand prétendument domicilié à Éguilles, dans les Bouches-du-Rhône (au moment de la rédaction de cet article), mais non immatriculé au Registre du commerce et des sociétés (RCS) français.
Clauses illégales
Le site ne manque pas d’afficher des conditions générales de vente et d’utilisation, comme l’y oblige le code de la consommation. Mais leur lecture laisse pantois tout internaute averti de la réglementation. Les auteurs déclinent ainsi toute responsabilité « si les informations disponibles sur ce site ne sont pas exactes, complètes ou à jour ». Surtout, il n’est fait mention nulle part des dispositions concernant le droit de rétractation de quatorze jours pendant et hors période de soldes, ni des frais de retour définis par la loi Hamon relative à la consommation du 17 mars 2014. Pire, il y est stipulé que « les articles achetés en promo ne sont pas remboursables ».
Fausses bonnes affaires
Pour attirer le chaland, Cadeausublime soigne la présentation de ses produits. Tous ont droit à une fiche descriptive détaillée accompagnée d’une photo. Ajoutez à cela un compteur précisant le nombre des commandes soi-disant enregistrées et l’état du stock restant, sachant que certaines promotions ne durent qu’une poignée d’heures. De quoi inciter les clients potentiels à conclure au plus vite leurs achats. Il n’y a pourtant ni urgence ni risque de pénurie. En effet, nombre de ces articles sont à portée de clics, parfois à des prix plus avantageux, sur d’autres magasins en ligne : AliExpress, Amazon…
Promesses non tenues
Fier comme Artaban, le commerçant en ligne égrène six engagements, portant notamment sur la qualité des articles, le traitement rapide des commandes ou la disponibilité permanente de son service client. Las ! Tous ces points sont vivement critiqués par les consommateurs. Sur le site de Signal-Arnaques, nombreux sont ceux à exprimer leur déception à la réception, par exemple, d’une paire de chaussures orthopédiques « bien loin de la présentation faite sur Internet ». D’autres soulignent la lenteur de la livraison ou encore le manque de réactivité face aux réclamations.