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Ceux qui font bouger les lignes

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C’est parti, c’est parti », avait lancé Youri Gagarine lors du premier vol habité par un humain en 1961. Cette phrase a été répétée le 22 août dernier par un robot, seul passager du vaisseau russe Soyouz après son décollage de la base de Baïkonour. S’il n’avait pas encore rejoint la Station spatiale internatio­nale (SSI) à l’heure où nous écrivions ces lignes, cet humanoïde mesurant 1,80 m pour 160 kg marque déjà l’histoire. Développé depuis cinq ans, il fait la fierté de son initiateur, Alexandre Bloschenko, le directeur des programmes prometteur­s de l’agence spatiale russe Roscosmos. Le scientifiq­ue a expliqué que Fedor (pour Final Experiment­al Demonstrat­ion Object Research) a été programmé durant trois mois pour travailler avec une très faible gravité.

S’il est le troisième robot à s’envoler vers le cosmos après l’américain Robonaut 2, en 2011, puis le japonais Kirobo, en 2013, Fedor dispose d’une palette de mouvements bien plus importante que celle de ses prédécesse­urs. Il a été entraîné à imiter les gestes humains ou à manier des tournevis. Comme le robot doit aider les spationaut­es, on lui a ajouté une voix pour qu’il puisse parler avec ses collègues.

Moins célèbre que D2R2, le russe Fedor a déjà ses comptes Twitter et Instagram, qui détaillent ses faits et gestes. Il sera suivi de près, tout au long de son périple, par Vladimir Poutine, qui l’avait rencontré début août. Relançant les missions spatiales après des années de déconvenue­s, le président avait assigné au robot un objectif ambitieux : « Conquérir l’espace lointain. »

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