FRAMBOISE SURVITAMINÉE
Sept ans après son introduction sur le marché, le Raspberry Pi connaît sa quatrième évolution. Côté format, rien ne change : on retrouve le fameux circuit imprimé rectangulaire de la taille d’un paquet de cigarettes. La principale avancée se situe au niveau du processeur. Le modèle 4 coeurs demeure d’actualité, mais l’architecture passe du Cortex A-53 au CortexA-72, bien plus efficace. En prime, on gagne un circuit graphique plus musclé et la possibilité d’embarquer jusqu’à 4 Go de mémoire vive DDR4 basse consommation.
PORT USB-C CAPRICIEUX. Résultat, les performances s’envolent de 30 % à 200 % selon les usages. En contrepartie, la consommation électrique augmente, atteignant 6,2 W en crête. L’ajout d’un dissipateur thermique sur le processeur s’avère plus indispensable que jamais. Dans l’idéal, on vous recommande même un petit ventilateur, et donc un boîtier. Attention, l’alimentation s’effectue désormais en USB-C. Mais un défaut de conception rend le port incompatible avec bon nombre de chargeurs. En attendant que le constructeur rectifie le tir, mieux vaut investir dans le bloc secteur officiel, facturé 8,5 €.
DOUBLE AFFICHAGE. L’adoption de l’USB 3.0 et de l’Ethernet Gigabit booste les transferts de donnée. En vidéo, le connecteur HDMI a laissé place à deux prises microHDMI pour gérer la 4K. De quoi raccorder deux moniteurs et profiter de l’affichage double écran... à condition de racheter des câbles. Le gain de puissance et de débit apporte une meilleure flexibilité. Ainsi, LibreELEC, un OS pour media center, prend désormais en charge la sortie 4K et le décodage du H265. Les amateurs d’émulation seront en revanche déçus, des consoles comme la PlayStation 2 étant hors de portée. Et l’utilisation en tant que PC « classique » avec une distribution Linux reste cantonnée à un usage bureautique.
Plus puissant et polyvalent que jamais, ce PC de poche s’impose comme le meilleur choix pour les bidouilleurs de tout poil. Dommage, toutefois, que la facture s’alourdisse dès que l’on ajoute des accessoires pourtant quasi indispensables, passant allègrement la barre des 100 €.
Puissance, polyvalence, débits Ethernet, USB 3.0
Nécessité d’acheter des accessoires, problème de compatibilité du port USB-C