SI TU VEUX JUSTE TE FAIRE PLAISIR, VA DANS UN LABO
Alexandre Mars ne fait jamais rien comme tout le monde. Entrepreneur depuis ses 17 ans, ce millionnaire de 44 ans met son succès au service des défavorisés. À la tête d'Epic, sa start-up à but non lucratif, l’innovation lui sert désormais à combattre les injustices sociales en luttant pour que le partage devienne la norme.
Quand on pense avoir une idée lumineuse, il suffit de creuser pour voir que, souvent, quelqu’un d’autre l’a eue avant. Il s’agit alors de trouver un segment où elle n’a pas été mise en oeuvre. L’innovation doit partir d’un besoin. Faire l’impasse sur une étude de marché, c’est aller au-devant des difficultés. Et ça, les investisseurs ne le pardonnent pas. Il faut donc savoir ne pas manquer d’humilité et d’honnêteté. Lorsque j’ai voulu monter Epic, j’ai d’abord regardé ce qui existait dans le domaine de la philanthropie, en me demandant pourquoi ça ne marchait pas. Pourquoi on avait tellement de gens riches d’un côté et
tant de personnes défavorisées et d’injustices de l’autre. Je suis parti d’une feuille blanche. J’ai fait une étude de marché et, à un moment, j’ai eu une idée. Il est primordial de savoir d’où on part et où on veut aller. Le doute ne doit pas exister. C’est difficile d’à la fois inventer, innover et entreprendre. Les vrais savants sont ceux qui risquent le plus de se gameller en imaginant des choses trop en avance sur leur temps. Si tu fais un truc juste pour te donner du plaisir, va plutôt dans un labo! Parce que dans le monde actuel, il n’y a pas un étudiant qui ne souhaite devenir entrepreneur. Donc, la concurrence est exacerbée.